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le TEASER du film « BORIS PAHOR, portrait d’un homme libre ». Le PLUS VIEUX CANDIDAT DU MONDE défend aussi DANS UNE VIDEO la cause des migrants. C’est RUSHES N°1. Des nouvelles ICI de la projection du film en mai à Ajdovscina (Slovénie). Les articles sur son recueil de nouvelles, un interview intéressant en allemand.

Le TEASER de mon documentaire « Boris Pahor, portrait d’un homme libre » :

 

Boris Pahor était sans doute le plus vieux candidat du monde, présent dans une liste aux élections régionales de la Frioulie Vénétie Julienne fin avril 2018. Il n’a finalement pas été élu, mais a obtenu quand même quelques 500 voix. Pas mal du tout à 105 ans et pour ce seul parti représentant la communauté slovène en Italie, associé au parti démocrate ! A la fin de cet article, retrouvez des articles de la presse locale annonçant en avril son improbable candidature.

 

Boris Pahor en 2009 à Trieste

Boris Pahor en 2009 à Trieste

 

VIDEO : RUSHES N° 1 Boire une goutte d’eau (cliquez ci-dessous)

« Tout le monde devrait avant toute chose, pouvoir boire et manger dans ce monde. Il faudrait tous se mobiliser pour cette cause, pour que plus personne ne meurent de soif sur la terre », déclare Boris Pahor.

Dans cette petite vidéo, le message de paix pour le monde de Boris pahor est prémonitoire des événements politiques italiens de ces derniers jours. Il plaide notamment pour l’organisation d’Etats généraux pour réfléchir et tenter d’anticiper avec humanité les problèmes migratoires de notre planète.

 RUSHES N° 1 : contexte du tournage

« Je séjournais à Trieste pendant une semaine en septembre dernier pour la projection de mon film « Boris Pahor, portrait d’un homme libre » dans sa version slovène. Aussi j’allais fréquemment visiter mon héros Boris, l’écrivain slovène de Trieste, rescapé des camps, humaniste toujours aussi combatif à 105 ans. Dans sa cuisine, nous discutions  librement du monde. Ce jour-là, le 2 septembre, Boris Pahor parlait des réfugiés en lisant le journal et des droits humains élémentaires : boire et manger d’abord, circuler ensuite. Il évoqua aussi la durée de la vie et les idées transhumanistes qui se développent… Un très léger flottement dans l’air m’obligea tout à coup à saisir ma caméra – une vieille sony à K7 même pas HD –, et j’enregistrais quelques bribes de notre rencontre. Je ne savais pas encore à ce moment-là que Boris Pahor serait présent sur la liste du parti slovène Slovenska Skupnost pour les élections régionales du 29 avril 2018. Quand j’ai pris connaissance de cette incroyable nouvelle, je me suis souvenue de cette journée du 2 septembre, dans la touffeur d’une après-midi de fin d’été où notre marathonien, bras nus et en « marcel », voulait une fois de plus sauver le monde : Don Quichotte levant son glaive devant les moulins dans la lumière de l’Adriatique… La petite K7 attendait depuis des mois sur mon bureau de révéler la parole libre de Boris Pahor, le plus vieux candidat du monde ! »

Fabienne Issartel, avril 2018

 

C’est le premier opus d’une série que j’appelle RUSHES (et dans laquelle on retrouvera sans doute encore Boris Pahor). RUSHES présentera des petits bouts d’instantanés de rencontres, de promenades ou de réflexions, à la façon de notes consignées dans un carnet. Dans ces moments apparemment sans importance dont nos vies sont peuplées, instants magiques en pointillés où il ne se passe presque rien et qui nous façonnent pourtant, nous ressentons soudain cette émotion particulière d’une intimité avec le temps. Alors dans une pulsion de vie, simple et belle, nous participons au « grand tout » à notre façon. En agissant. En témoignant. En cadrant.

Le message de Boris pahor était prémonitoire !

Le 23 mai 2018, Giuseppe Conte, un professeur de droit de 54 ans devient finalement le nouveau chef du gouvernement italien, fruit du compromis trouvé par les responsables du Mouvement 5 étoiles et de la Ligue : Luigi Di Maio et Matteo Salvini. Dans le programme de cette coalition, est inscrite l’expulsion annoncée (et irréaliste d’ailleurs) de 500.000 migrants d’Italie (le rythme actuel des expulsions étant de 6.514 en 2017 selon le ministère de l’Intérieur). Une partie des 4,2 milliards d’euros devant être consacré chaque année à l’accueil, sera maintenant transféré vers les expulsions. Marco Minniti, ancien communiste passé par les services secrets et devenu ministre de l’Intérieur en décembre 2016, avait déjà réussi à faire chuter les arrivées de 80% de la Libye depuis la mi-juillet ( Cf. une manifestation en septembre à Trieste mentionnant la politique migratoire de Minniti dans la vidéo ci-dessus). Grâce à ses vieux contacts en Libye, Minniti avait pu signer des accords avec les autorités, mais aussi avec des milices dans ce sens. Ainsi, pour réguler ces flux, l’Italie, avec le soutien européen, a contribué à former et à équiper les garde-côtes libyens, aux méthodes souvent plus que musclées.

Ci-dessous : Trente écrivains ont participé à cet ouvrage collectif passionnant et engagé pour la cause des migrants, sorti lors du dernier festival Etonnants Voyageurs de Saint-Malo qui en est le co-éditeur avec les éditions Philippe Rey :

Les droits d'auteur de l'ouvrage "Osons la fraternité, les écrivains aux côtés des migrants" (mai 18) seront versés au GISTI

Les droits d’auteur de l’ouvrage « Osons la fraternité, les écrivains aux côtés des migrants » (mai 18) seront versés au GISTI

 

Dernière nouvelle d’octobre 2018 :

Le Serment du Centquatre pour l’accueil des migrants: rendez-vous mercredi 31 octobre 2018 à partir de 19h sur Mediapart en libre accès

https://blogs.mediapart.fr/la-redaction-de-mediapart/blog/261018/le-serment-du-centquatre-pour-laccueil-des-migrants-rendez-vous-mercredi-31-octobre-p?utm_source=programme&utm_medium=email&utm_campaign=Live_31-10-2018_programme&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-1026-%5Bprogramme%5D&M_BT=436382103159

 

ENFIN DES NOUVELLES ET DES PHOTOS DE LA PROJECTION à AJDOVSCINA en Slovénie le 13 mai 2018 du film « Boris Pahor, portrait d’un homme libre » !

 

Boris Pahor à Ajdovscina devant le public du documentaire "Boris Pahor, portrait d'un homme libre", le 13 mai 2018
Boris Pahor à Ajdovscina devant le public du documentaire « Boris Pahor, portrait d’un homme libre », le 13 mai 2018

Les 7 membres de l’Institut culturel « Zavod Fluvium », (« les 7 mercenaires de la culture », comme je les appelle) m’avaient invitée le dimanche 13 mai 2018 avec Boris Pahor à une nouvelle projection de mon film organisée dans le cinéma de la ville slovène d’Ajdovscina ! 

Boris Pahor est venu en voiture de Trieste pour l’occasion. Après le générique de fin du documentaire, le public s’est levé avec enthousiasme pour le saluer dans un tonnerre d’applaudissements quand il est apparu sur la scène. Même si j’ai maintes fois vécu cette scène, c’est toujours un moment formidable et émouvant : celui où le héros du film a l’air de sortir de l’écran pour devenir un personnage réel en chair et en os…  Il a ensuite harangué l’assemblée pendant une heure, avec énergie et détermination. Les spectateurs nombreux en ce milieu d’après-midi de dimanche partagèrent bouche bée sa vision pertinente, mais néanmoins toujours positive de notre monde. 

Ainsi, cette tournée surréaliste d’avant-premières du film se poursuit encore et encore ! 

Boris Pahor arrive à la projection d'ajdovscina, 13 mai 2018
Je filme Boris Pahor qui arrive à la projection d’Ajdovscina, 13 mai 2018

 

 

Boris Pahor boit un petit café à Ajdovscina avant la projection du film, le 13 mai 2018

Boris Pahor boit un petit café à Ajdovscina avant la projection du film, le 13 mai 2018

 

Pendant la projection à Ajdovscina, Boris Pahor s'adonne à une passionnante conversation littéraire avec son ami le photographe et écrivain Evgen Bavcar. Je filme. 13 mai 2018

Pendant la projection à Ajdovscina, Boris Pahor s’adonne à une passionnante conversation littéraire avec son ami le photographe et écrivain Evgen Bavcar. Je filme. 13 mai 2018

 

Boris Pahor et Fabienne Issartel après la projection du film à Ajdovscina, Slovénie, le 13 mai 2018Boris Pahor, 105 ans, et Fabienne Issartel, devant la salle de cinéma d’Ajdovscina en Slovénie, le 13 mai 2018

 

Le au-revoir à Boris Pahor qui retourne à Trieste après la projection du 13 mai à Ajdovscina. Boris Pahor que je devrai revoir en principe le 4 octobre en France....

Le au-revoir à Boris Pahor qui retourne à Trieste après la projection du 13 mai à Ajdovscina. Boris que je devrais revoir, en principe, le 4 octobre en France….

 

Fabienne Issartel et Anne-Cécile Lamy de la Zavod Fluvium, dans les rues d'Ajdovscina, Slovénie, le 13 mai 2018

Fabienne Issartel et Anne-Cécile Lamy de la Zavod Fluvium, dans les rues d’Ajdovscina, Slovénie, le 13 mai 2018

Merci à la « Zavod Fluvium » d’avoir permis qu’adviennent ces moments d’échanges riches et chaleureux. Et bravo à Boris de me soutenir et de continuer à m’accompagner avec une telle grâce dans cette aventure. Mon coeur est joyeux !

 

Fabienne Issartel après la projection à Ajdovscina le 13 mai 2018 avec quelques uns des imminents membres de la "Zavod Fluvium"

Fabienne Issartel avec quelques uns des imminents membres de la « Zavod Fluvium », après la projection de « Boris Pahor portrait d’un homme libre » à Ajdovscina le 13 mai 2018

 

« PLACE OBERDAN à TRIESTE », nouvelles de Boris Pahor, chez Pierre-Guillaume de Roux

La place Oberdan à Trieste, lieu cardinal de la destinée des Slovènes, doit son nom à un irrédentiste italien du XIXe siècle et a joué un grand rôle dans la vie de Boris Pahor. C’est là qu’à l’âge de 7 ans, en 1920, il vit brûler la Maison de la culture slovène incendiée par les fascistes. C’est là aussi que se dresse le palais où, bien des années plus tard, il eut à répondre aux interrogatoires de la police secrète nazie.
« Place Oberdan à Trieste », titre de ce recueil de nouvelles mêle fictions alertes et récits autobiographiques, tous traversés par les thèmes majeurs qui imprègnent l’oeuvre de Boris Pahor : la période noire du fascisme et de la Seconde Guerre mondiale, l’empreinte indélébile laissée par les camps, la défense de la « slovénité », sans oublier les particularités naturelles du Karst que sa sensibilité de poète fait miroiter au fil d’inoubliables descriptions. 

Boris Pahor dédicace mon exemplaire de "Pace Oberdan à Trieste", le 13 mai 2018
Boris Pahor dédicace mon exemplaire de « Pace Oberdan à Trieste », le 13 mai 2018 à Ajdovscina

ARTICLES autour de la parution  de son recueil de nouvelles « Place Oberdan à Trieste »  :

  • Dans l’excellente revue littéraire « En attendant Nadeau », l’article de Linda Lê, « Les errants de Boris Pahor »

En-attendant-Nadeau-n°51 Boris Pahor

  • Dans le magazine mensuel CAUSEUR N°57 de mai 2018, actuellement en kiosque, page 82, l’article « Boris Pahor, une vie parmi les ombres » de Daoud Boughezala qui a rencontré Boris Pahor à Trieste au mois de février.

Boris Pahor dans Causeur, février 2018

  • Dans Valeurs actuelles, septembre 2018

Article sur Boris Pahor, Valeurs Actuelles, septembre 2018

 

PLACE OBERDAN A TRIESTE : c'est aussi le titre du dernier recueil de nouvelles de Boris Pahor, paru en France en janvier 2018

LA PLACE OBERDAN A TRIESTE : « Place Oberdan » c’est  le titre du dernier ouvrage de Boris Pahor paru en janvier 2018, et aussi d’une des nouvelles page 63″

 

UN ARTICLE DANS LE MAGAZINE TAZ WEEK-END ALLEMAND
DU 18 NOVEMBRE 2018
Liens vers l’article en allemand et sa traduction en français :
L’écrivain Boris Pahor à propos du nouveau fascisme
interview de Martin Reichert
 
« TROUVONS UN AUTRE SENS »
 
Boris Pahor qui fut interné dans un camp de concentration, est un membre de la minorité slovène en Italie. Malgré le retour de la droite, il veut croire encore dans l’homme.
 
TRIESTE taz | 
 
Boris Pahor vit dans une maison sur les hauteurs, dans le quartier de Prosecco, au-dessus de Trieste. De là, vous avez une vue imprenable sur la mer, le golfe. Tout est bleu. Nous sommes en août. La gouvernante nous amène au salon et bureau de travail. Partout des fleurs et des objets décoratifs. Deux bouquets sont décorés du drapeau slovène. Boris Pahor vient d’avoir 105 ans. Après avoir conduit « le jubilé » jusqu’à son fauteuil,  la gouvernante se rend à la cuisine pour préparer le déjeuner. Les volets sont tous fermés à cause de la chaleur.
 
TAZ: Mr Pahor, saviez-vous que l’on peut apprendre le slovène à Berlin? Le ministère slovène pour la Science, l’Education et les Sports a rendu cela possible.
 
Boris Pahor: Je suis allé plusieurs fois en Allemagne et j’ai toujours eu un bon traducteur. Par exemple, lorsque je me suis rendu au camp de Dora dans l’entrepôt où le missile V2 a été construit. J’ai été invité là-bas comme survivant à plusieurs reprises pour des commémorations, en tant que témoin. Je parle aussi allemand, mais un petit allemand de voyageur.
Il a appris l’Allemand dans les camps de concentration allemand.
 
J’aurai préféré pouvoir parler en slovène si cela avait été possible… Mais que voulez-vous savoir ?
 
Nous avons pensé qu’il serait approprié compte tenu de la résurgence du fascisme, de se confronter aux témoins oculaires de cette époque…
 
Au début du fascisme il y a Mussolini. Hitler le considérait comme son professeur. Mussolini s’est présenté comme le successeur des Romains – mais un empereur romain qui a donné à l’Église le Vatican.
 
En 1929, le Vatican vit le jour avec le pape Pie XI. et c’est Benito Mussolini qui signa les actes.
 
Malheureusement l’église est devenue à ce moment-là presque fasciste parce que tout ce que Mussolini voulait était alors approuvé par le Vatican. Les fascistes, par exemple, ne voulaient pas d’un Slovène archevêque à Gorica. Il a donc dû partir. Plus tard, les catholiques slovènes se sont battus avec les communistes pour la liberté et contre le fascisme, même si le Vatican s’est opposé de manière catégorique à une telle coopération.
Les catholiques slovènes faisaient partie de cette résistance du mouvement de libération slovène.
 
Je parle du fascisme plus précisément en tant que membre de la partie slovène de Trieste. Car nous n’étions pas vraiment une minorité ici et nous n’avons pas eu de chance lorsque l’Italie est devenue un véritable État. Une partie de la population d’ici a déclaré que Trieste devait devenir italien. La population de Trieste était mélangée depuis toujours et l’est encore aujourd’hui d’ailleurs. Les Serbes ont ici l’église Saint-Spyridon sur le Grand Canal. Les Grecs ont leur église près de la mer et les Juifs leur grande synagogue.
 
La situation s’est ensuite aggravée après la Première Guerre mondiale.
 
En 1918, l’Italie a été récompensé par le territoire de Trieste et plus précisément celui de Trieste – Trento, auquel s’ajoutait toute la zone située derrière le Triglav, les Alpes juliennes. Et puis quand les fascistes sont arrivés ils ont voulu que tous deviennent des Italiens. Nous les Slovènes, avons été alors les premiers à souffrir du fascisme.
 
En 1920, les fascistes ont fait brûler le Narodni dom, le centre culturel slovène de Trieste. Là tu avais sept ans.
 
J’ai tout vu. Ils ont coupé les tuyaux des pompiers qui sont venus à la rescousse. En 1922, quand Mussolini est arrivé au pouvoir je n’ai plus été autorisé à parler slovène.La culture slovène a été supprimée.
Aujourd’hui, il y a de nouveau un théâtre slovène à Trieste, et les panneaux dans la région sont bilingues. Il y a une minorité italienne en Slovénie, et une slovène en Italie. 
Cela s’est beaucoup amélioré. Ce n’est qu’en 2000 que nous avons obtenu une loi, qui nous avait été promise en 1954 et qui nous protège en tant que minorité. Il y a des éditeurs, de très bons médias, une radio de sept heures du matin à sept heures du soir. Mais nous n’avons pas encore de vrais représentants dans le gouvernement à Rome.
Il y a maintenant des populistes de droite aux commandes.
 
Je vais répondre au nom du peuple slovène : nous sommes très malheureux. Il faut dire que les Italiens ont toujours préféré ne pas parler de fascisme. Ils préfèrent garder le secret. Laissez-moi vous donner un exemple. En 2004, une « loi sur le souvenir » a été adoptée en Italie – rappelant que la population italienne sous domination yougoslave devait quitter l’Istrie – mais cette loi ne mentionne en aucune manière ce que les fascistes avaient fait à la population avant 1945. La population italienne ne sait toujours pas ce que le fascisme nous a fait. La langue slovène, les écoles, les clubs – tout était interdit. C’était une destruction de tout ce qui était slovène. Les Croates ont également dû quitter l’Istrie. Entre les deux guerres mondiales, 500 000 personnes ont été internées, expulsées ou les deux. Dans un processus d’italianisation forcée.
 
Y a-t-il une écoute en Italie ?
Les Italiens de Trieste me disent : Monsieur Pahor, vous nous avez raconté votre passé. Nous ne le connaissions pas. Nous avons vécu tout le temps en Italie sans savoir qu’il y avait eu une autre histoire : que les Slovènes étaient considérés comme des sortes de terroristes. 
 
Des terroristes ?
Les Slovènes constituaient une minorité opprimée. Regardez les musulmans radicaux d’aujourd’hui, ils se vengent de ce que l’Europe a fait dans leurs pays. En Afrique et ailleurs. Les Européens étaient des colonialistes. Les Italiens, les Français, les Anglais, les Néerlandais : ils avaient toute l’Afrique entre leurs mains. Et maintenant que les gens fuient l’Afrique, ils n’en veulent pas. Ils disent : « Nous n’aimons pas les Africains. » Hier, cependant vous les aimiez, à l’époque où vous aviez leur continent entre vos mains et que vous divisiez à volonté.
Et l’Italie …
L’Italie ne dit pas la vérité sur le fascisme et le protège indirectement. Je ne sais pas comment cela se passe ailleurs. Si les Hongrois veulent vraiment avoir un dictateur, ils s’arrangeront de cette façon. J’espère que ce ne sera pas le cas. J’espère que l’Europe sera différente et en même temps unie. L’Europe est unique au monde sous cette forme – le pluralisme au sein de l’unité, comme à Trieste. L’Europe est en danger – et les nationalismes naissants constituent la principale menace. Lorsque l’Union soviétique s’est effondrée, on pouvait voir que les nationalismes étaient aussi une vérité. Outre la mondialisation, le particularisme a également le droit d’exister. Il s’agit du droit à une certaine indépendance. Prenons l’exemple de la Catalogne : à mon avis, ce ne sont pas des nationalistes. Je suis membre de l’Association pour les droits des minorités linguistiques en Europe et ami de certains Catalans. Je suis allé à un congrès de langue catalane – et partout il y avait de petits drapeaux slovènes. Ils suivent l’exemple de la Slovénie. Cela ne leur suffit pas d’avoir leurs propres écoles, ils veulent être indépendants. L’Union européenne devrait être suffisamment mature pour faire face aux besoins des Catalans.
Mais c’est aussi complexe. 
L’histoire de cette région ici l’est également, et elle doit être réécrite car, telle qu’elle existe aujourd’hui, elle est fondée sur les intérêts des Italiens. Je viens de publier un livre sur mon compatriote Edvard Kocbek, un socialiste chrétien qui a combattu le fascisme contre les communistes. Il espérait un changement dans l’Église catholique dans le sens d’un christianisme qui ressemble à Jésus. Jean XXIII. a commencé avec ça. Après lui, un autre est venu, qui voulait tout refaire.
Avec Paul VI, qui était alors l’original du pape Jean XXIII., le deuxième concile du Vatican a pris fin.
Et ainsi la voie était préparée pour les problèmes actuels de l’Église catholique – Nietzsche avait parfaitement raison avec sa prophétie selon laquelle nous aurions des problèmes lorsque l’Église catholique aurait perdu sa validité. Et maintenant nous en sommes là. Ce que le pape actuel peut accomplir, je ne le sais pas. Il ne peut pas faire grand chose. Il peut parler pendant qu’il est pape.
Après tout, vous l’écoutez.
Vous savez, j’ai eu le droit de parler pendant un quart d’heure au Parlement européen. Ils ont d’abord dit cinq minutes, puis dix – et ensuite, je me suis entretenu pendant quinze minutes avec les députés et je leur ai dit: « Écoutez, nous n’avons pas de solution aujourd’hui. J’ai aussi parlé des « triangles rouges ». Les prisonniers politiques du camp avaient des triangles rouges, et j’en avais un grand parce que j’étais italien.
 
En tant que membre du mouvement de libération slovène, vous avez été arrêté en 1944 par la milice Domobranzen, collaborant avec les nazis, et conduit au camp de concentration de Dachau. Vous avez aussi été emmené à Natzweiler-Struthof, Mittelbau-Dora et Bergen-Belsen. 
Nous devons parler non seulement des Juifs, mais également de ceux qui étaient dans les camps parce qu’ils étaient contre les nazis, parce qu’ils étaient homosexuels, et autres. Il y avait seize types de triangles. Nous avions faim du matin au soir, mais nous devions travailler de six heures du matin à une heure de l’après-midi. Et après le déjeuner, encore deux heures. Ou encore des exercices physiques. Corps pauvres et affamés, puis exercices. C’était en Allemagne. Nous avions un morceau de pain gros comme la paume de ma main et épais comme deux doigts, et puis une soupe de betteraves et d’autres choses. Non, attendez : la soupe c’était au déjeuner et le pain à quatre heures. Et quiconque ne travaillait pas, ou si la pelle lui échappait des mains et qu’il tombait aussi … alors le Kapo venait et le frappait, le frappait, le soulevait, et lui remettait la pelle à la main. S’il tombait à nouveau, on l’emmenait alors à la baraque et il s’allongeait jusqu’à ce que mort s’ensuive. Mais jusqu’à ce moment-là, il devait travailler : malgré la faim. Et ça c’était le pire.
 
Et vous deviez raconter tout cela en cinq minutes au Parlement européen ? 
 
J’ai dit aussi : « Excusez-moi, mesdames et messieurs. J’ai maintenant 104 ans. Je vais bientôt en avoir 105. J’ai quand même une certaine expérience de la société humaine. Pendant vingt ans, j’ai eu affaire au fascisme. Dans le camp, j’ai souffert du manque de tout. » J’étais ambulancier à Mittelbau-Dora. Aujourd’hui, il y a partout des sites commémoratifs en Allemagne. L’Allemagne est correcte et juste, et pour cela il faut louer l’Allemagne. Et aussi pour le fait que l’Allemagne est la principale puissance du socialisme chrétien.
Vous pensez à Angela Merkel ? 
Les sociaux-chrétiens sont forts en Allemagne ainsi que les sociaux-démocrates, tous deux partisans d’une certaine justice. Et vous devez féliciter l’Allemagne d’avoir accueilli les réfugiés. Mme Merkel l’a fait parce qu’elle avait besoin des travailleurs. C’est allemand. Elle a ensuite été accusée d’avoir d’abord pensé à l’Allemagne. Mais c’est une telle économie, il faut des travailleurs qui travaillent plus qu’ils ne dansent.
Avez-vous une expérience de la société humaine – savez-vous comment elle va ? 
 » Nous n’avons pas de solution », j’ai dit au Parlement européen. La seule solution que je vois aujourd’hui, c’est que nous procédions comme nous l’avions décidé : les technologies évoluent et on essaie de sauver quelque chose de cette terre où les icebergs fondent ! Tous devraient se rassembler, ceux avec et ceux sans pouvoir, et prendre une décision appropriée pour préserver la terre. Aujourd’hui l’homme est capable de fabriquer une chèvre sans chèvre. Il peut fabriquer les téléphones que vous sortez de votre poche pour parler à votre femme à New York.
Si un homme né en 1907 qui a vécu il y a 150 ans nous voyait, il dirait : «quoi, ils l’ont simplement sorti de leurs poches et ils ont parlé ?. Comment ça marche ? » Et vous lui diriez : « mais tout ça est normal aujourd’hui ».
Ce n’est pas normal ! C’est un miracle ! Ou alors, prenez encore le génie génétique, c’est incroyable. Mais vous savez, si nous sommes vraiment si intelligents, donnons alors un sens à l’humanité pour qu’elle ne soit plus comme avant : guerres, sang, prison, camps. Il n’est pas possible que ces gens miraculeux ne soient nés que pour inventer de petits téléphones portables. Trouvons un autre sens au monde ! Pourquoi sommes-nous des humains avec des cerveaux ici  juste pour détruire la Terre ? Juste pour nous battre ? Alexandre le Grand, Napoléon, Mao Tsé-Toung, Hitler, Mussolini, tous entrèrent dans les livres d’histoire et n’étaient que parasites. Ils ont travaillé pour détruire autant de personnes que possible, et au nom de la liberté et de la justice ! Et compte tenu de ce qu’il ya aujourd’hui dans les mains d’un millier de personnes, avec seulement un dixième ou un cinquième des milliards d’un de ces riches, personne ne devrait plus mourir de faim.
 
En ce qui concerne la faim, vous savez de quoi vous parlez. Ça sent bon dans la cuisine. Nous allons vous laisser bientôt. Qu’est-ce qu’il y a de bon aujourd’hui ?
 
Aujourd’hui, nous avons une très bonne soupe de légumes. Un minestrone. Mais comme il est en purée, vous ne pouvez pas voir de quels légumes la soupe est faite. Mais généralement, il y a au moins trois éléments : carottes, courgettes et que sais-je ? La soupe est en purée parce que j’ai dû emprunter des dents… Et puis il y a un dessert – dolce -. J’aime les fruits, les oranges, les melons, les raisins. J’aime beaucoup les bonbons. Les biscuits ou des crèmes. Les Autrichiens sont des spécialistes dans ce domaine. 
 
Monsieur Pahor, merci de nous avoir donné de votre temps.
Merci de m’avoir écouté.
 
BORIS PAHOR est né à Trieste en Autriche-Hongrie (aujourd’hui en Italie) en 1913 dans la communauté slovène. En tant que membre de la Résistance slovène, il est interné à Dachau, Natzweiler-Struthof, Mittelbau-Dora et Bergen-Belsen. Il publie en 1967 son roman le plus célèbre, « Necropolis » (Berlin Verlag, 2001), dans lequel il raconte les traumatismes des camps de concentration. En allemand ont été publiés  « Piazza Oberdan » (Kitab Verlag, 2008) et le recueil de nouvelles « Des fleurs pour un lépreux » (Kitab, 2004). 
Quelques livres de Boris Pahor dans une librairie de Ljubljana en 2012

Quelques-uns des livres de Boris Pahor dans la grande librairie de Ljubljana en 2012

 

Boris pahor dans les rues de Paris en 2014Boris pahor dans les rues de Paris en 2014 entouré de ses amies Liza Japelj à gauche et Anne-Marie Mansuy à droite

 

Boris Pahor candidat aux élections régionales italiennes :

Quelques liens pour mémoire, parmi une ribambelle d’articles, qui annonçait sa candidature (accompagnés d’éléments de traduction) :

L’écrivain italien Boris Pahor, qui appartient à la minorité slovène, participe aux élections régionales à Trieste à l’âge de 104 ans. « Je ne pouvais pas dire non. »dit-il. L’homme de lettres né à Trieste à l’époque des Habsbourg en 1913, participe avec l’Union slovène aux élections régionales du Frioul le 22 avril. « J’ai toujours été attaché aux droits des minorités. » Boris Pahor est considéré comme le représentant le plus internationalement reconnu de la littérature contemporaine slovène. Il a été interné pendant la Seconde Guerre mondiale dans quatre camps de concentration nazis, notamment en Alsace au Natzweiler-Struthof. Il raconte ses expériences des camps dans « Necropolis ». Ses œuvres, disponibles en traduction allemande, comprennent «Villa am See», «The Darkening», «Nomads without Oasis», «In the Labyrinth» et «Secret Language Gifts».
En 2007, Jacques Chirac l’a fait « Chevalier de la Légion d’honneur » en France. Depuis 2009, il est membre de l’Académie slovène des Sciences et des Arts. En 2010, il a reçu « la Croix d’honneur » en Autriche pour la science et l’art.
TRIESTE – Ses 104 ans ne l’arrêtent pas. En effet, l’écrivain slovène Boris Pahor va tenter de gagner une place au Conseil régional sous la bannière de Slovenska Skupnost, dont il est président d’honneur, aux élections du 29 avril prochain en Frioul-Vénétie Julienne. S’il est élu, il ne sera sûrement pas un homme de paille, juste inclus dans les listes pour attirer et recueillir davantage de voix, car on sait que Pahor est respecté par les institutions, comme le montre son engagement à la reconstruction historique de ce qui s’est passé dans cette partie du Nord-Est et à travers la frontière dans les terribles années de la Seconde Guerre mondiale et après. Donc, c’est une vraie candidature, malgré vénérable de 104 ans inscrit sur sa carte d’identité. Il est probablement le candidat le plus âgé de tous les temps. L’auteur de Necropolis et de nombreux autres livres, a survécu aux camps de concentration, pendant plus d’un an et a assisté à de terribles évènements toute sa vie. Pahor tente une nouvelle aventure en se portant candidat pour la première fois aux élections régionales en soutien à Sergio Bolzonello, candidat à la présidence et déjà vice-président de la Région. « Actif et enjoué – rapporte l’Ansa – Boris Pahor continue d’écrire des livres et surtout de rencontrer les jeunes et aller dans  les écoles. Et s’il devait être élu, il pourrait donner raison au slogan dont on abuse parfois : « à partir de demain, votre vie va changer. »
Le plus que centenaire candidat à la région Friuli-Venezia Giulia,  l’écrivain slovène de Trieste Boris Pahor, est né le 26 Août 1913. Auteur de romans et d’essais, plusieurs fois en lice pour le prix Nobel, son nom apparaît maintenant sur la liste de l’Union slovène qui soutient le Parti démocrate. « Je crois que je ne serai pas élu – dit-il – mais si c’est le cas, je passerai la main. Sans parler de mon âge avancé, je ne suis pas un politicien. Ma place est devant la machine à écrire. Ce que je veux faire, c’est témoigner de l’identité slovène, piétinée par l’histoire. Cette réalité n’est guère connue en Italie, ni comprise même « .
Comment la proposition pour cette candidature est-elle née? « Ce n’est pas la première fois, mais la cinquième, si je ne me trompe pas. Mais je n’ai jamais été élu de toute façon. La minorité dans la minorité. En 2009, par exemple, je me suis présenté comme candidat slovène avec le Sudtiroler Volkspartei. En tout cas, il y a quelque temps, Igor Gabrovec, l’actuel vice-président du Conseil régional Frioul-Vénétie-Julienne, est venu chez moi et m’a demandé d’entrer dans la liste. Évidemment, j’ai accepté. « 
Seriez-vous également prêt à assister à des réunions publiques? « Je le répète, je ne suis pas un politicien, mais si on me proposait d’organiser une sorte de conférence dans la Région, je ne dirais pas non. Bien sûr, je suis en forme. En ce moment je le suis. D’autre part, mon activité de conférencier est rodée. Si vous saviez dans combien d’écoles j’ai été… Les jeunes au moins devraient connaître cette histoire. »
Quels en sont les faits les plus marquants ?
«Mon livre le plus célèbre est Nécropole. Il raconte de l’intérieur, l’expérience atroce vécue dans les camps de concentration nazis. Mais la répression, même pour nous Slovènes, n’était pas seulement le fait d’Hitler. Cela avait commencé avec le fascisme dans les années 1920. En 1926, les lois de Mussolini envers nous devinrent particulièrement agressives. Mais en Italie, l’argument semble être tabou. Dans ma mémoire, il y a une date cruciale, celle du 13 Juillet 1920, ou enfant, j’ai vu des fascistes faire brûler à Trieste le Narodni Dom, la Maison du peuple slovène « .
Vous vous présentez avec l’Union slovène, un parti actif dans les élections politiques de 1963, d’inspiration chrétienne-sociale. Mais Boris Pahor n’est pas croyant, n’est-ce pas ?
« C’est vrai, je ne suis pas un croyant, et je le souligne. Politiquement, aujourd’hui je pourrais m’appeler un social-démocrate. Mes idées ont mûri lorsque, quittant le camp de concentration, je me suis retrouvé dans un sanatorium à Paris pour me soigner contre la tuberculose. A cette époque, je lisais de nombreux essais sur le communisme, mais entre le pro-communisme de Sartre et les idées de Camus, qui se détachaient du communisme, j’ai opté pour ce dernier. L’engagement civil de Camus, pas enclin aux idéologies, est un exemple. Après avoir clarifié cela, je soutiens volontiers Slovenska Skupnost pour sa ligne de défense des minorités. Et c’est bon pour moi de soutenir le Parti démocrate. Lors des élections du 4 mars, malgré la baisse des votes pour le PD, mon amie Tatjana Rojc, écrivain, traductrice, a été élue au Sénat en tant qu’indépendante. La loi italienne devrait néanmoins garantir la représentation des minorités au Parlement « .
Aujourd’hui l’écrivain anti-fasciste Pahor est candidat avec l’Union slovène: « J’ai toujours lutté pour les droits des minorités. Oui. Je me présente aux élections à 104 ans « . La voix du grand écrivain slovène de Trieste Boris Pahor est toujours énergique. Donc c’est bien vrai : il sera candidat pour le Regionali de Friuli-Venezia Giulia. C’est peut-être un record du monde : s’il était élu, le mandat se terminerait à 109 ans. À Trieste, il doit y avoir un élixir de longue vie, car c’est ici aussi qu’est né l’ultracentenaire Gillo Dorfles. Pahor né sous les Habsbourg, a été déporté dans les camps nazis en raison de ses idées antifascistes.
Pahor a survécu aux nazis. Et à son retour, il a écrit des livres extraordinaires comme Nécropoles  avec des passages éblouissants: «De la mort et de l’amour on ne peut parler qu’avec soi-même ou avec l’être aimé. Ni la mort ni l’amour ne tolèrent la présence d’étrangers « . Aujourd’hui, il se présente aux élections régionales: « Je postule pour l’Union slovène du Frioul-Vénétie Julienne. Je ne pouvais pas dire non, je me suis toujours battu pour les droits des minorités. Cela fait plus d’un demi-siècle que je me bats pour ça. L’Italie reconnaît douze langues, mais aujourd’hui il semble qu’il n’y ait pas d’argent pour payer les enseignants. Peut-être que mon nom sur la carte servira à ça, à attirer un peu l’attention sur ceux qui n’ont pas de voix. Mais s’il gagne ? Pahor sourit. « S’il arrivait que … beaucoup de gens choisissaient mon nom sur la carte … eh bien, je laisserais immédiatement la place à ceux qui viendraient après moi. Je ne veux pas faire de politique maintenant.  » Mais à partir de sa villa à Barcola, à Trieste, Pahor continue de regarder le monde: «L’Europe écrase les Catalans». Et l’Italie? « Carlo Cattaneo, les Etats-Unis d’Italie, me vient à l’esprit. Peut-être que cela aurait été la bonne solution « .
Pahor, comme recette de vie parle d’un petit déjeuner avec du café, pain, beurre et confiture. Pahor a souffert et a vécu intensément : « j’ai côtoyé ma dernière femme à 85 ans », a-t-il raconté il y a peu de temps au Corriere della Sera. Et sa dernière  nomination aura lieu – qui sait – à 104. Et il n’a pas l’intention de ralentir : « je travaille encore plusieurs heures par jour. Et si on m’appelle, si on vient me chercher en voiture, je vais partout pour parler… J’ai parlé des centaines de fois de ce que j’ai vécu. Je suis un missionnaire… de la mémoire « .
"Le ciel est sous nos pieds", place de l'Unité à Trieste, photo Fabienne Issartel

Sur la place de l’Unité à Trieste, cet homme me rappelle le titre d’un autre de mes films : « Le ciel est sous nos pieds », portrait de Pierre Székely, photo Fabienne Issartel

 

En août, celui qui aura 105 ans a de nouveau attiré l’attention du public italien après avoir accepté la candidature du Conseil régional sur la liste de la Communauté slovène. Le journal du Corriere della Sera consacre aujourd’hui un entretien complet avec lui. Quand on lui a demandé s’il accepterait de participer à une réunion électorale, il a répondu par l’affirmative. « Je ne suis pas un politicien, mais si vous me demandiez d’assister à une réunion dans le pays, je ne refuserais pas. Je devrais, bien sûr, me sentir en forme, mais pour le moment ça va. « Dans un entretien il a dit qu’il ne croyait pas en Dieu, qu’il est un socialiste d’après la vision du monde. Il se sent proche de Camus. Il est heureux de soutenir la communauté slovène qui défend les droits des minorités. « Je suis d’accord pour qu’il soit  affilié au Parti démocrate », a déclaré le plus âgé des candidats cette année aux élections du Frioul Vénétie Julienne.
"Seule, la nuit place de l'Unité à Trieste", photo Fabienne Issartel

« Seule la nuit, place de l’Unité à Trieste », photo Fabienne Issartel

 

Boris Pahor parlait dans « RUSHS N°1 » d’Etats généraux qu’il faudrait organiser pour réfléchir ensemble aux problèmes migratoires. Des initiatives s’organisent ces temps-ci dans le bon sens. Allons-nous enfin sortir de la nuit ?

 

Le Serment du Centquatre pour l’accueil des migrants: rendez-vous mercredi 31 octobre 2018 à partir de 19h sur Mediapart live

https://blogs.mediapart.fr/la-redaction-de-mediapart/blog/261018/le-serment-du-centquatre-pour-laccueil-des-migrants-rendez-vous-mercredi-31-octobre-p?utm_source=programme&utm_medium=email&utm_campaign=Live_31-10-2018_programme&utm_content=&utm_term=&xtor=EREC-1026-%5Bprogramme%5D&M_BT=436382103159

ET AUSSI

PREMIÈRE SESSION NATIONALE DES ETATS GÉNÉRAUX DES MIGRATIONS

Le 26 ET 27 MAI a eu lieu la PREMIÈRE SESSION NATIONALE DES ETATS GÉNÉRAUX DES MIGRATIONS à Montreuil (93). Un document  » Socle commun pour une politique migratoire respectueuse des droits fondamentaux et de la dignité des personnes » a été établi pour préparer ce rassemblement. 

Renseignements ici :

https://eg-migrations.org/26-et-27-mai-premiere-session-nationale-des-Etat-Generaux-des-Migrations

https://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2018/05/26/etats-generaux-des-migrations-les-associations-poussees-a-jouer-collectif_5305004_1654200.html

Les ministres de l’Intérieur de l’Union Européenne se réunissent à Luxembourg le 5 juin pour parler des lois européennes asile et immigration :

https://www.la-croix.com/Monde/Europe/LEurope-reste-prudente-nouvel-executif-italien-2018-06-03-1200944071?id_folder=1200943713&from_univers=lacroix&position=0

L’Aquarius près des côtes libyennes :

https://www.letemps.ch/grand-format/cimetiere-marin-mediterranee

https://www.letemps.ch/grand-format/piege-haute-mer

Dernières nouvelles du 12 juin : dans quel pays pourra accoster l’Aquarius avec ses plus de 600 passagers ?

http://www.repubblica.it/cronaca/2018/06/12/news/aquarius_sos_mediterrane_e_i_migranti_saranno_portati_a_valencia_da_navi_italiane-198786734/

Sur France Inter (12 juin) : Aquarius : « Rome refuse, Paris regarde ses chaussures »

https://www.franceinter.fr/emissions/l-edito-politique/l-edito-politique-12-juin-2018#xtor=EPR-5-%5BMeilleur12062018%5D

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« INDIGNONS-NOUS » TOUJOURS ET ENCORE ! Les deux dernières projections de mon « Boris Pahor, portrait d’un homme libre »

Deux nouvelles projections de « Boris Pahor, portrait d’un homme libre » ont eu lieu en février 2016 au Luxembourg et en juin 2016 à Palma de Majorque à l’Atlantida film festival. Notre aventure extraordinaire continue donc à travers toute l’Europe ! Même si le film n’a pas encore été diffusé sur une chaine de télévision – qu’attendent-ils ?-, c’est un beau et étrange succès auquel des acteurs artistiques indépendants et enthousiastes ont envie de s’associer. Ainsi le film a déjà été sous-titré en italien par la formidable équipe de l’Alliance française de Trieste (c’était la toute première projection mondiale), puis en espagnol par Max Lacruz pour le festival Atlantida de Palma de Majorque, et maintenant à Bruxelles c’est Maja Knafelc qui travaille à une traduction slovène. Une chaîne de belles personnes ont ainsi permis d’amplifier la voix et le message humanistes de Boris Pahor plus que jamais nécessaires ces jours-ci !

Stéphane Hessel et Boris Pahor lors de leur rencontre à Paris en 2012, image du film "Boris Pahor, portrait d'un homme libre" de Fabienne Issartel

Stéphane Hessel et Boris Pahor lors de leur rencontre à Paris en 2012, image du film « Boris Pahor, portrait d’un homme libre » de Fabienne Issartel

Trois grands indignés européens !

J’avais filmé avec Guylène Brunet la rencontre entre Stéphane Hessel et Boris Pahor en 2012 à la Maison de l’Amérique latine. Stéphane Hessel et Boris Pahor : deux hommes libres profondément européens, comme l’était aussi Albert Camus que Boris Pahor aime tant. Voilà un extrait du discours que Camus avait prononcé en octobre 1957 à Stockholm où on lui remettait le prix nobel de littérature.

« Chaque grande œuvre rend plus admirable et plus riche la face humaine, voilà tout son secret. Et ce n’est pas assez de milliers de camps et de barreaux de cellule pour obscurcir ce bouleversant témoignage de dignité. C’est pourquoi il n’est pas vrai que l’on puisse, même provisoirement, suspendre la culture pour en préparer une nouvelle. On ne suspend pas l’incessant témoignage de l’homme sur sa misère et sa grandeur, on ne suspend pas une respiration. Il n’y a pas de culture sans héritage et nous ne pouvons ni ne devons rien refuser du nôtre, celui de l’Occident. Quelles que soient les œuvres de l’avenir, elles seront toutes chargées du même secret, fait de courage et de liberté, nourri par l’audace de milliers d’artistes de tous les siècles et de toutes les nations. Oui quand la tyrannie moderne nous montre que, même cantonné dans son métier, l’artiste est l’ennemi public, elle a raison. Mais elle rend ainsi hommage, à travers lui, à une figure de l’homme que rien jusqu’ici n’a pu écraser. »

(Dans « Discours de Suède », 10 décembre 1957, édition Folio, page 61)

Camus et Pahor sont nés tous les deux en 1913 !

Camus, Hessel et Pahor nous donnent ce courage d’être digne de notre humanité.

La projection AU LUXEMBOURG :

L'événement organisé au Luxembourg autour de la venue de Boris Pahor en février 2016

L’événement organisé au Luxembourg autour de la venue de Boris Pahor en février 2016

Après la projection du film "Boris pahor, portrait d'un homme libre" au Luxembourg le 24 février 2016 : Boris Pahor, Michel Hiebel le proviseur du lycée français Vauban et moi, Fabienne Issartel

Après la projection du film « Boris pahor, portrait d’un homme libre » au Luxembourg le 24 février 2016 : Boris Pahor, Michel Hiebel le proviseur du lycée français Vauban et moi, Fabienne Issartel

Boris Pahor sort du lycée Français Vauban du Luxembourg en compagnie de Marc Bubert, professeur de français et aussi personnage présent dans le film "Boris Pahor portrait d'un homme libre", février 2016

Boris Pahor sort du lycée Français Vauban du Luxembourg en compagnie de Marc Bubert, professeur de français et aussi personnage présent dans le film « Boris Pahor portrait d’un homme libre », février 2016

La projection à PALMA DE MAJORQUE :

Palma de Majorque vue du chateau de Bellver

Palma de Majorque vue du chateau de Bellver

L’affiche de la première projection en espagnol. Le film a été sous-titré par Max Lacruz.L’affiche a été conçue et réalisée par Slobodan Obrenic.

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Le trailer de « Boris pahor, portrait d’un homme libre » réalisé spécialement par le festival Atlantida de Majorque pour le film présenté en ouverture le 27 juin 2016.
Cliquez ici :

http://www.ecartelera.com/videos/trailer-boris-pahor-retrato-de-un-hombre-libre/

Boris Pahor après la projection de Boris Pahor, portrait d'un homme libre" à l'Atlantida film fest de Palma de Majorque,  27 juin 2016

Boris Pahor après la projection de Boris Pahor, portrait d’un homme libre » à l’Atlantida film fest de Palma de Majorque, 27 juin 2016

Boris Pahor à Palma de Majorque, juin 2016

Boris Pahor à Palma de Majorque, juin 2016

Tous les médias (une dizaine en deux jours) sont venus à Boris dans le hall de l’hôtel Balenguera où nous logions. Il a enchainé les interviews avec l’énergie d’un chef d’état.

Quelques images de lui en pleine action sur le lien ci-dessous :

L’ENERGIE FORMIDABLE ET VISIBLE DE BORIS PAHOR A PALMA DE MAJORQUE 

A l'ouverture du festival Atlantida à Palma de Majorque le 27 juin 2016 : Jaum Ripoll, le Directeur du festival, Fabienne Issartel et Boris Pahor

A l’ouverture du festival Atlantida à Palma de Majorque le 27 juin 2016 : Jaum Ripoll, le Directeur du festival, Fabienne Issartel et Boris Pahor

Très bon article dans El Mundo, plein d’humour… de Luiz Martinez : Boris Pahor: « La Europa de hoy está sucia »
En français : « Boris Pahor :  » L’Europe d’aujourd’hui est sale  »
Le lien :
http://www.elmundo.es/cultura/2016/07/07/577d58e4ca4741dc2d8b460b.html

Un autre :

Boris Pahor à Palma de Majorque parle inlassablement de l'Europe, Juin 2016

Boris Pahor à Palma de Majorque parle inlassablement de l’Europe, Juin 2016

Et aussi :
Boris Pahor: “L’Europa actual també és bruta, desgraciada i egoista” de CRISTINA ROS
Le lien :
http://www.arabalears.cat/cultura/Boris-Pahor-LEuropa-desgraciada-egoista_0_1603639687.html

Un article de Gil Toll qui lui a vraiment regardé le film avec attention.
C’est rare !
Le lien :

Boris Pahor, retrato de un hombre libre

Très belle présentation du film avant la projection par un superbe personnage : Emili Manzano, journaliste, écrivain et réalisateur (son film « El dia de la sépia » ici
http://www.ccma.cat/tv3/el-documental/el-documental-estrena-el-dia-de-la-sipia/noticia/2710834/

Boris Pahor et Emili Manzano devant la salle comble pour l'ouverture de l'Atlantida film festival au cinéma Cineciutat de Palma de Majorque le 27 juin 2016

Boris Pahor et Emili Manzano devant la salle comble pour l’ouverture de l’Atlantida film festival au cinéma Cineciutat de Palma de Majorque le 27 juin 2016

Quelques mots d’Emili Manzoni après la projection :

(En catalan. La traduction suit)

« Ahir vaig tenir l’honor de presentar l’escriptor Boris Pahor (Trieste, 1913) a Palma, amb motiu de l’estrena del documental de Fabienne Issartel projectat com obertura del festival de cinema Atlantida Film Fest de l’amic Jaume Ripolli que podeu trobar a la plataforma de cinema a domicili www.filmin.es(« Retrato de un hombre libre »). Boris Pahor és autor d’una extensa obra en llengua eslovena de la qual només disposam, a les nostres llibreries, de les edicions catalana (Pagès Editors) i castellana (Anagrama) del seu impressionant « Necròpolis », sobre el seu pas pels camps de concentració nazis. Un home que ha sobreviscut als pitjors escorxadors humans del segle XX, i que ahir, a Palma, demostrà que si bé ha estat víctima i testimoni del pitjor que ha donat Europa, també és l’hereu del millor que ha donat el nostre continent al llarg de la seva història: la tradició humanística. Al final de la projecció volgué adreçar-se al públic, i sota l’allau d’aplaudiments que tancàren la seva intervenció encara va aixecar un fil de veu per demanar que els aplaudiments fossin dedicats a tots aquells que vàren morir per la llibertat d’Europa. »

Traduction du catalan en français :

« Hier j’ai eu l’honneur de présenter l’écrivain Boris Pahor (né à Trieste en 1913) à Palma, à l’occasion de la première espagnole du documentaire Fabienne Issartel, « Retrato de un hombre libre », projeté à l’ ouverture du festival Atlantida de mon ami Jaume Ripoll (www.filmin.es). Boris Pahor est l’auteur d’une œuvre vaste slovène, dont nous avons seulement dans nos librairies, les éditions catalanes ( Pagès Editors) et espagnoles (Anagram) de son impressionnante « Necropolis », sur son voyage à travers les camps de concentration nazis. Un homme qui a survécu aux pires abattoirs humains du XXe siècle, et qui hier à Palma a démontré que même si il a été la victime et le témoin de cette Europe, il est aussi l’héritier de la meilleure chose qu’ait façonné notre continent tout au long de son histoire : la tradition humaniste. A la fin de la projection il a rejoint le public sous un tonnerre d’applaudissements, qui ont aussi clôturé son discours, et dans un dernier sursaut de voix, il en a demandé encore, pour rendre hommage cette fois-ci à ceux qui sont morts pour la liberté de l’Europe. »

Et encore à 18’37 un reportage sur Boris sur RTVE
Cliquez :
http://www.rtve.es/alacarta/videos/la-2-noticias/2-noticias-30-06-16/3650394/

Face à Boris Pahor après les interviews interminables au festival de Palma de Majorque en juin 2016, photo Fabienne Issartel

Face à Boris Pahor après les interviews interminables au festival de Palma de Majorque en juin 2016, photo Fabienne Issartel

« Et voilà, nous avons fait notre devoir ! » me dit-il.

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STANDING OVATION PENDANT DE LONGUES MINUTES POUR BORIS PAHOR après la projection de mon documentaire « Boris Pahor, portrait d’un homme libre », 98’, AU FESTIVAL ETONNANTS VOYAGEURS DE SAINT-MALO LE DIMANCHE 24 mai À 14H À LA GRANDE PASSERELLE

Affiche Boris Pahor sans

Saint-Malo veille sur ses Etonnants Ecrivains Voyageurs de mai 2015. En sortant du restaurant avec Boris Pahor.

Saint-Malo veille sur ses Etonnants Ecrivains Voyageurs de mai 2015.
En sortant du restaurant avec Boris Pahor.

Un étonnant voyageur arrive ce samedi 23 mai 2015 par le train du livre. C'est Boris Pahor, le doyen du festival.

Un étonnant voyageur arrive ce samedi 23 mai 2015 par le train du livre. C’est Boris Pahor, le doyen du festival.

Salle comble pour cette projection à la Grande passerelle, un lieu qui vient d’être inauguré à St Malo d’une remarquable qualité technique. Une cinquantaine de personnes ont dû néanmoins rebrousser chemin par manque de place. La plus grande salle avait été donnée à Michel Serres en face à la même heure. A la fin de la projection, quand nous entrons dans la salle, Boris Pahor et moi, le public se lève et applaudit à tout rompre pendant de longues minutes.Je regarde les gens un par un et je vois qu’ils ont des larmes dans les yeux. Puis je dis quelques mots avant de laisser la parole à Boris Pahor. Chaque fois le miracle se reproduit. Les gens n’en reviennent pas de voir entrer en chair et en os le héros de mon film dont la facture s’apparente quelque peu à de la fiction. Boris Pahor, 102 ans leur parle en flots continus de l’esprit de résistance qui a régi toute sa vie. Je lui tiens le micro. Yann Nicol, médiateur du débat ne peut pas « en placer une » non plus. Tous ces moments sont à vivre au présent comme s’ils étaient les derniers. Alors nous écoutons Boris bien sagement comme des enfants.

Une petite photo envoyée par Michel et Michèle venus de la Ville Jaunet à côté de Saint-Brieuc. Après la projection du film, la rencontre avec Boris Pahor, Fabienne Issartel et Yann Nicol

Une petite photo envoyée par Michel et Michèle venus de la Ville Jaunet à côté de Saint-Brieuc. Après la projection du film, la rencontre avec Boris Pahor, Fabienne Issartel et Yann Nicol

« La grande passerelle » à St Malo, lieu de notre projection « Etonnants Voyageurs »

Boris Pahor au 25 ème festival Etonnants Voyageurs. Mai 2015.

Boris Pahor au 25 ème festival Etonnants Voyageurs. Mai 2015.

Pour lire le carnet de bord du festival par l’express : http://www.lexpress.fr/culture/livre/25-ans-d-etonnants-voyageurs-a-saint-malo_1683257.html Extrait du journal de bord : « 9h30: ça gronde au wagon-restaurant. La file d’attente s’allonge, le préposé aligne les cafés sans discontinuer, à croire qu’il n’y a que des Balzac dans le train. En attendant les effets du divin breuvage, l’heure est plutôt au recueillement – pensées profondes les yeux fermés, lectures assoupies, etc. Seul, ou presque, un petit homme semble avoir tous ses esprits et n’hésite pas à donner de la voix. Petit homme, mais grand écrivain, le doyen du TGV, Boris Pahor, affiche 101 ans et demi et une santé de fer. L’auteur slovène du Pèlerin parmi les ombres, récit de sa déportation dans un camp nazi en France, fera l’admiration de tous, trois jours durant. »

Boris Pahor et le grand écrivain d'Afrique du sud Breyten Bretenbach après leur rencontre du lundi 25 mai

Boris Pahor et le grand écrivain d’Afrique du sud Breyten Bretenbach après leur rencontre du lundi 25 mai

« cela commence dès le train qui emmène les participants, le samedi, premier jour du festival. Le Slovène Drago Jancar écrit comment, en 2003, un jour de grève, il a attendu sur le quai en compagnie du Triestin Boris Pahor, et s’est demandé si celui-ci se souvenait de la gare parisienne où il était arrivé, au printemps 1945, en provenance du camp où il avait été déporté. » Extrait de l’article de Libération  : http://www.liberation.fr/livres/2015/05/22/etonnants-voyageurs-l-odyssee-du-livre_1314789

Dans le livre

Dans le livre « 25 ans d’Etonnants Voyageurs », le texte de l’écrivain slovène Drago Jancar, qui raconte un voyage en train vers St Malo qu’il a fait avec Boris Pahor.

Dans notre train du livre de retour vers Paris, l’atmosphère était plutôt joyeuse. Les deux écrivains triestins devisaient avec entrain dans leur dialecte. Je faisais aussi l’extraordinaire rencontre de l’écrivain haïtien Frankétienne. Et Breyten Bretenbach était là lui aussi, par hasard… Moment de grâce…

Boris Pahor et son ami l'écrivain triestin Paolo Rumiz dans le train du livre au retour du festival lundi 25 mai 2015

Boris Pahor et son ami l’écrivain triestin Paolo Rumiz dans le train du livre au retour du festival lundi 25 mai 2015

Dans le train de retour du 25ème festival des Etonnants Voyageurs. En face de Boris Pahor (et moi) l'écrivain haïtien Frankétienne, Paolo Rumiz et aussi Breyten Bretenbach.

Dans le train de retour du 25ème festival des Etonnants Voyageurs. En face de Boris Pahor (et moi) l’écrivain haïtien Frankétienne, Paolo Rumiz et aussi Breyten Bretenbach.

Et le lendemain après une courte nuit près de la gare Montparnasse, nous repartons vers Tours où une nouvelle rencontre a été organisée par une association franco slovène et le comité de jumelage de Montbazon. Nouvelles conférences de Boris Pahor infatigable et projection du film…

A l’heure où se déroulait la panthéonisation officielle à Paris, Boris Pahor remettait un premier prix du concours de la résistance à une belle jeune fille à la préfecture de Tours. Un symbole fort qui montre que l’esprit de résistance de Boris Pahor perdure, tourné vers l’avenir. « N’oubliez jamais que le Mal peut revenir. Lisez des livres que vous choisissez vous-mêmes pour vous faire une idée personnelle de l’histoire et écrire votre avenir ».

L’esprit de résistance est avant tout évidemment une décision individuelle. La culture a un grand rôle à jouer dans cette liberté d’engagement citoyen. Dans ce domaine, Boris Pahor nous montre encore aujourd’hui cette voie.

Boris Pahor remet un premier prix du concours de la résistance à la préfecture de Tours le mercredi 27 mai 2015.

Boris Pahor remet un premier prix du concours de la résistance à la préfecture de Tours le mercredi 27 mai 2015.

Puis nous reprenons le train, encore et encore. Boris est un peu fatigué mais heureux.

Boris Pahor et Liza Japelj dans le train de retour Tours Paris le mercredi 27 mai 2015. Une leçon de vie en direct devant mes yeux !

Boris Pahor et Liza Japelj dans le train de retour Tours Paris le mercredi 27 mai 2015. Une leçon de vie en direct devant mes yeux !

LE DOCUMENTAIRE

« Le documentaire « Boris Pahor, portrait d’un homme libre » donne la parole au grand écrivain slovène de Trieste, Boris Pahor, 101 ans, rescapé des camps.

Boris pahor au camp du Struthof en 2009 lors de mon tournage. Photo Sylvie GoubinI

Boris pahor au camp du Struthof en 2009 lors de mon tournage. Photo Sylvie GoubinI

Cet européen humaniste qui a traversé le siècle nous livre sa vision d’un monde où, pour gagner sa liberté, il a dû sans arrêt lutter contre les totalitarismes qui ont croisé sa vie. Tout commence à Trieste en 1920 quand il voit enfant les « Chemises Noires » de Mussolini mettre le feu à la Maison de la Culture Slovène tout près de chez lui. Puis on lui interdit de parler sa langue slovène. Le petit Boris doit devenir italien de force. Ce traumatisme sera le moteur de sa vie. Toute fumée ensuite, et jusqu’aux rougeoiements le soir dans le ciel de Trieste, lui rappelleront sans cesse que l’incendie lui a volé son âme. C’est avec la culture justement et sa machine à écrire qu’il participe auprès des siens – les slovène – à la résistance contre le fascisme, le nazisme, puis plus tard, le communisme de Tito. Il sera conduit pour cela, après 43, dans les camps nazis. Interné notamment en France au camp du Struthof, il ne devra sa survie qu’à sa capacité à parler de nombreuses langues étrangères et notamment l’allemand. Son récit des camps, « Pèlerin parmi les ombres », publié d’abord en France en 90, est souvent comparé à celui de Primo Levi « Si c’est un homme ». De retour à Trieste, après la guerre, il dirige une revue littéraire engagée – « Zaliv » (« Le Golf ») – qui est acheminé clandestinement vers la Yougoslavie, redonnant du souffle à ceux auxquels on a muselé la parole derrière le rideau de fer. Il paye cher sa liberté. Toujours boycotté d’un côté en tant que slovène par les intellectuels de la communauté italienne de Trieste, il est aussi interdit de séjour de l’autre, par la Slovénie de Tito. Il passe ainsi une grande partie de son existence dans l’anonymat. Professeur de littérature italienne pour gagner sa vie, il poursuit inlassablement son travail d’écrivain dans la cave de sa maison qu’il appelle son « bunker » ou au sein de la nature sauvage du plateau du karst. « Reconquérir dans ma langue mon pays, c’est la première liberté que je me suis donnée ! », dit Boris Pahor. En 2008, après voir lu avec infiniment de plaisir ses ouvrages traduits en français, je décide d’aller lui rendre visite chez lui à Trieste. L’homme m’intrigue ! Le rendez-vous est fixé. Je prends le train… Ce jour-là, quand j’arrive, il me tend joyeusement « La Républica », et « Le Picolo », deux importants quotidiens italiens qui consacrent des pleines pages à l’histoire de Boris Pahor. Je comprends rapidement que cet événement qui coïncide bizarrement avec notre rencontre est exceptionnel. Car Boris Pahor a vécu jusqu’à ce jour sans connaître la célébrité à laquelle il pouvait légitimement prétendre. Avec la réédition de son livre sur les camps – « Necropoli », préfacé par le célèbre écrivain Claudio Magris, l’Italie découvre tout à coup l’existence de ce nouvel héros de 95 ans. Boris Pahor devient alors en quelques mois la coqueluche de tout le pays qui s’émeut de son destin. L’engouement médiatique autour de lui ne cessera plus ensuite. Pas un jour sans que Boris Pahor ne se produise ici ou là, pour raconter inlassablement son histoire, celle de son peuple slovène, et exposer ses points de vues tranchés. Reçu en « prime-time » sur les chaînes de télévision, recevant des récompenses de toutes sortes, il sera même pressenti plusieurs fois pour le Nobel. Moi aussi j’ai été fascinée par l’énergie de Boris Pahor, par ce petit homme porté par la force de ses engagements et qui semblait faire fi du poids des âges. Le filmer serait la bonne façon de rendre compte de sa dimension évidente de personnage. Il fallait faire ce film. C’était une évidence. Son courage, et aussi le mien en donnerait sans doute à d’autres ! Alors, Boris Pahor m’a raconté son histoire, par bribes, dans un excellent français, et le récit de sa vie s’est naturellement superposé au journal de nos rencontres entre 2008 et 2013, de la France à l’Italie, et de la Slovénie à la Belgique. Que ce soit avec Stéphane Hessel à Paris, au camp du Struthof dans les Vosges, chez lui à Trieste, ou encore à Bruxelles, pour une remise d’une médaille du Citoyen Européen, Boris Pahor ne vrille pas dans sa tétermination, toujours préoccupé de vérité et de justice. Il s’applique à transmettre son message de mémoire, mais aussi d’amour pour l’humanité. Car il aime à dire que l’amour l’a sauvé de tout. Son amour pour les femmes, pour « la femme », transparaît partout dans son oeuvre dans des pages très sensuelles. Son amour pour la vie se lit en direct, dans ses yeux irradiant d’une lumière étrange, quand il aborde à la fin du film, dans la brume au sommet du Nanos, l’idée de sa propre disparition. « Vivre en homme libre rendrait-il immortel ? » La réalisatrice Fabienne Issartel

Fabienne Issartel. Autoportrait à l'hôtel Océania de St Malo, après une belle soirée au festival Etonnants Boyageurs 2015

Fabienne Issartel. Autoportrait à l’hôtel Océania de St Malo, après une belle soirée au festival Etonnants Boyageurs 2015

UN PORTRAIT EN FORME DE PAYSAGE !

la jetée de Trieste

la jetée de Trieste

« L’expérience des camps pour Boris Pahor, forcément fondamentale, occupe dans le temps une seule année de sa longue vie, mais un an où il aura su rester vivant. Sans doute avait-il en lui cette propension rare, hors-norme à l’espérance. Le film raconte justement comment cette résistance intérieure lui a non seulement permis de survivre dans l’environnement hostile des camps, mais aussi de savoir conquérir sans cesse, avec courage et opiniâtreté, de nouveaux champs de connaissance et de liberté. Car la culture, l’instruction, et la littérature ont été ses chemins d’émancipation. C’est notamment grâce à sa bonne pratique de plusieurs langues étrangères qu’il devra sa survie dans les camps. L’esprit de Camus, de Dostoïevski, de Baudelaire ou encore du poète slovène Srecko Kosovel ont guidé sa vie. « J’écris pour tous les humiliés », déclare-t-il, faisant sienne la déclaration en 1954 de Camus dans « l’Eté » : « Oui, il y a la beauté et il y a les humiliés. Quelles que soient les difficultés de l’entreprise, je voudrais n’être jamais infidèle ni à l’une ni aux autres. »

Sur ma table de chevet d'Etonnants Voyageurs, quelques livres fétiches que j'emmène avec moi : Heiner Müller, le discours de Suède de Camus et aussi le recueil chez Seguers du poête visionnaire slovène Kosovel que Boris Pahor adore.

Sur ma table de chevet d’Etonnants Voyageurs, quelques livres fétiches que j’emmène avec moi : Heiner Müller, le discours de Suède de Camus et aussi le recueil chez Seguers du poête visionnaire slovène Kosovel que Boris Pahor adore.

Mes tournages – qui n’étaient à priori au début qu’un premier travail de repérage – ont démarré en 2008 dès notre première rencontre, chez lui, dans les hauteurs de Trieste. Six ans plus tard, je réalisais que j’avais chez moi quelques 120 h de rushs : précieuses archives tournées dans plusieurs pays. N’ayant trouvé aucun diffuseur français voulant s’impliquer financièrement dans de ce film, je continuais néanmoins à le retrouver dès qu’une opportunité se présentait, caméra à la main. Il y a un an et demi, je décidais qu’il était temps de donner à ce film sa forme avec les éléments tournés. J’avais hâte tout à coup de pouvoir montrer des images à mon héros. Je procédais alors au montage, d’abord seule, puis avec l’aide de Slobodan Obrenic et de Thomas Bertay de Sycomore Films. Peu à peu le portrait se dessinait sous mes yeux, trouvait naturellement sa vie et les rythmes dont j’avais imaginé les grandes lignes. Pour ce « portrait » qui implique à 100 % son portraitiste, – moi -, je décidais d’abord d’éliminer du film tout intervenant extérieur qui parlerait de Boris Pahor à sa place. L’omniprésence de notre personnage de 101 ans serait la ligne de force du documentaire. J’en étais convaincue ! Il faudrait comprendre comment un homme peut tisser la trame de son propre destin dans le temps donné de sa vie, avec les éléments incontournables et réels de toute existence : l’histoire d’une enfance, d’un peuple et d’un pays. Pour Boris, cette réalité nauséabonde avait surgi bien tôt dans son existence de petit garçon… Quelle avait pu être l’incidence de l’exercice de la littérature dans sa façon d’appréhender le monde ? Autrement dit, quelle part de fiction l’artiste écrivain Boris Pahor a-t-il pu ou su insuffler dans sa propre vie ? Je voulais réaliser là, autour de Boris Pahor, un film universel. Un film où l’on verrait vivre et parler un personnage archétypal, auquel chacun pourrait s’identifier comme dans une fiction. Un film avec un héros. Et Boris Pahor en avait de toute évidence l’étoffe ! J’imaginais que le film devait s’articuler autour d’une succession de plusieurs plans, qui feraient échos à ceux du paysage de Trieste. Au premier plan, donc il y aurait d’abord le corps de Boris. Car c’est son corps qui s’impose d’abord à mon regard. Celui d’aujourd’hui. Celui d’hier. « L’image n’a pas de passé », dit Bachelard. Je suis fascinée par son corps de vieillard qui est aussi un corps d’enfant. Jeune, il était déjà dans cette ambivalence. On peut le constater sur les photos. Filmer le corps de Boris Pahor serait donc une de mes priorités. La façon dont il tient ses mains par exemple est éloquente, car ses mains doublent sa pensée, et parfois, la précèdent. Souvent, elles sont posées devant lui ostensiblement, les doigts longs et reptiliens en attente. Soudain de mystérieux tempos les mettent en mouvement et la parole advient… Quand on le regarde en train d’écrire, la détermination avec laquelle il imprime son énergie sur les touches manuelles de sa machine à écrire est également significative. De toute évidence, son corps a la parole ! Une parole qui lui a été arrachée enfant, quand le slovène, sa langue maternelle lui fut interdite dans les rues et les écoles de l’Italie fasciste. Son corps a dû développer alors naturellement cette expressivité presque animale, garante de sa survie. Aujourd’hui encore, je vois que sa présence physique impressionne toujours ses interlocuteurs. Son rapport à l’idée de l’amour qui se révèle dans une expression littéraire éminemment sensuelle, relève sans doute de ce statut que Boris Pahor a su donner à son propre corps notamment dans les camps : une forme de respect total pour le corps humain érigé en absolu ! Au deuxième plan, on trouve les paysages de la région où il est né : celui de Trieste et de son arrière-pays. C’est un autre corps vivant dans lequel il est enchâssé, suscitant à la fois attirance et malaise au gré des évènements plus ou moins tragiques dont il est le théâtre. Pour aller de la mer Adriatique du golfe de Trieste jusqu’aux plus hauts sommets des Alpes Juliennes, il faut entre les deux, traverser ce plateau du karst, creusé de grottes souterraines qui s’insinuent au centre de la terre. La réalité physique, topographique une fois de plus, de ce paysage tridimensionnel, décrit les lignes de forces cosmiques du paysage mental, intérieur, de Boris Pahor, omniprésent dans son œuvre. Il fallait donc filmer avec soin ces trois lieux emblématiques, ces trois niveaux de conscience du paysage que sont la mer Adriatique, le plateau du Karst et les montagnes des Alpes Juliennes. « Quand je suis à la montagne », dit notre héros, « j’ai envie de retourner au bord de la mer. Et dès que je suis devant la mer, j’ai envie de rechausser mes chaussures de montagne ». Boris Pahor est un marcheur. Il a beaucoup pratiqué la randonnée en haute montagne, notamment autour du mont Triglav, dont les trois dents acérées du sommet orne le drapeau slovène. Au troisième plan du film, on trouve le corps des livres de Boris avec des mots et des phrases qu’il a fallu extirper des textes pour leur donner dans le film une vie autonome, portés par le timbre chaud et velouté de la voix du comédien Marcel Bozonnet. Enfin ma propre voix circonscrit en off tout le film. Il s’agit de dire que je suis là, que c’est bien moi qui scrute le paysage intérieur de Boris, et que ce documentaire est aussi l’histoire de ma rencontre avec lui. Je voulais depuis le début l’emmener sur ses montagnes… Finalement, ce ne fut pas au Triglav mais sur le mont Nanos, non loin de Trieste, où nous nous sommes rendus pour ses 99 ans. Le mont Nanos qui l’avait vu embrasser sa femme la première fois et où son beau-frère, grand résistant, avait mené de farouches combats contre les fascistes… Ce lieu avait du sens ! Nous nous sommes donc mis en route vers ce sommet étrangement recouvert en ce jour d’août d’une brume épaisse. Ce sale temps n’encourageait pas à la promenade. Aussi, comme par miracle, nous étions les seules âmes de ces contrées et la grâce de ce moment fut alors à la hauteur des efforts incessants que j’avais déployés pour vaincre les réticences de mon héros. Un bonheur intense nous envahit dès que nous nous trouvâmes sur cette lande déserte au-dessus du monde, et je pleurais de joie courant après lui avec ma caméra, toute interloquée d’être si bien parvenue à mes fins. Au loin, sur la toute dernière ligne d’horizon, je croyais voir de petits bateaux avec leurs voiles blanches gonflées par le vent, traçant leurs sillons sur la mer bleue de la baie de Trieste. » Fabienne Issartel, réalisatrice, mai 2015

L'écrivain Boris Pahor et la réalisatrice Fabienne Issartel : face à face  en descendant du mont Nanos en Slovénie...

L’écrivain Boris Pahor et la réalisatrice Fabienne Issartel : face à face en descendant du mont Nanos en Slovénie…

Retrouvez aussi Boris Pahor très bientôt à Strasbourg pour une signature à la Librairie Kléber le 19 juin, et une projection de mon documentaire « Boris Pahor, portrait d’un homme libre » au cinéma Odyssée le 20 juin à 18 h. Boris Pahor sera là pour dialoguer avec vous ! Laissez vos commentaires sur mon site. Fabienne Issartel : https://fabienneissartel.wordpress.com L’article sur mon documentaire dans Médiapart : http://blogs.mediapart.fr/blog/alicia-deys/081014/boris-pahor-un-sommet-d-humanite QUI EST Fabienne Issartel ?

Fabienne Issartel Film Kodak Portra 400  Rolleiflex 2,8 GX 14 juin 2014

Fabienne Issartel
Film Kodak Portra 400
Rolleiflex 2,8 GX
14 juin 2014

Fabienne Issartel développe d’abord, dans les années 90, un travail très personnel autoproduit autour de lʼidée de « Films Promenade ». Le dispositif qu’elle met en place, entre réalité et fiction, permet, dans chaque film, de circonscrire poétiquement un lieu de Paris. C’est ainsi que naîtront « Là-haut sur la montagne » (rue de Ménilmontant), « Etat de Siège » (sur les Bateaux-bus de la Seine) ou « Printemps » (le long du canal Saint-Martin). Dans les documentaires de Fabienne Issartel, il y a toujours cette volonté de révéler la dimension de « personnages » des gens filmés. Cette approche cinématographique, proche de la fiction, la conduira ensuite à la réalisation de documentaires où les héros sont souvent des artistes dont elle veut percer le secret. Musiciens, sculpteurs, cinéastes, écrivains viennent ainsi faire un bout de chemin devant sa caméra. Fabienne Issartel les regarde avec la curiosité du promeneur qui se laisse entraîner dans une aventure. Car d’un film à l’autre, c’est la propre quête de la réalisatrice qui est sous-jacente, entre certitude et doute. « Ou allons-nous ? » se demande-t-elle. Ce à quoi elle répond : «vers ce quelque part qui n’est peut-être nulle part ! » Elle tourne ces jours-ci « chacun cherche son train », une réflexion sur le temps et l’accélération du monde mettant en scène des rencontres dans les trains, et montre le portrait qu’elle a réalisé du grand écrivain slovène de Trieste, Boris Pahor.

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LA MEMOIRE DES ATROCITÉS NAZIS DOIT PERDURER AU-DELÀ DU 27 JANVIER ! LISEZ « Pelerin parmi les ombres », le récit de la captivité de Boris Pahor, écrivain de Trieste, au camp nazi du Struthof en France ! SOUTENEZ MON FILM « BORIS PAHOR, PORTRAIT D’UN HOMME LIBRE » QUI RELAIE LE TEMOIGNAGE DE CET HOMME HORS DU COMMUN !

Boris Pahor en 2009 lors de mon tournage au camp du Strthof. photo Sylvie GoubinI

Boris Pahor en 2009 lors de mon tournage au camp du Strthof. photo Sylvie GoubinI

« Boris Pahor, portrait d’un homme libre » : un film qu’il fallait tourner !

Depuis 2008, j’ai tournée seule le documentaire « Boris Pahor, portrait d’un homme libre », l’histoire d’un homme qui a aujourd’hui 101 ans et qui s’est battu toute sa vie contre l’oppression et les dictatures de notre monde. Malgré les vives émotions suscitées par les avant-premières que j’ai organisées l’année dernière en présence de mon héros, aucune chaîne de télévision n’a encore eu la curiosité et la volonté politique de vouloir diffuser mon film afin que le message de Boris Pahor touche enfin le plus grand nombre. C’est étrange à notre époque où l’on parle sans arrêt de devoir de mémoire…
J’ai voulu réaliser ce film pour relayer la parole et les combats de Boris Pahor, qui ont été aussi ceux de nombreux autres européens. « Ne rien oublier » doit encore et toujours être nôtre objectif de simples citoyens. Mais nous avons besoin de vos « hauts parleurs », et pas seulement pendant la seule journée du 27 janvier.
Qu’attendez-vous donc pour parler de notre camp nazi français dans les médias : Que les derniers témoins comme Boris Pahor qui y a séjourné aient disparus ?
Je voudrais que Boris Pahor soit encore vivant quand une grande chaîne de télévision française diffusera ce film qui est aussi le sien. J’aimerai vivement qu’il puisse s’exprimer en vrai après la diffusion. Ils ne sont plus très nombreux parmi nous les rescapés encore en énergie de témoigner. Ils sont notre or. Non ?
Alors ?

MONSIEUR LE PRESIDENT…

Alors, j’adresse une requête ici au Président de la République, au Ministère de la Culture, aux responsables du Mémorial de la shoah et du Musée de l’Immigration, ainsi qu’à tous les décideurs des chaînes de télévisions françaises, pour que ce film soit enfin diffusé ! Pour que Boris Pahor qui a reçu plusieurs distinctions de la part de l’Etat français, puisse regarder avec douceur ce pays qu’il aime si fort. Je sais que Boris attend ce moment avec impatience. Nous ne devons pas le décevoir, mais le conforter dans l’idée que son combat incessant contre la barbarie et pour l’amour entre les hommes ne sera pas vain. Il en va de notre humanité !

Boris pahor au camp du Struthof en 2009 lors de mon tournage. Photo Sylvie GoubinI

Boris pahor au camp du Struthof en 2009 lors de mon tournage. Photo Sylvie GoubinI

Boris pahor au camp du Struthof en 2009 lors de mon tournage. Photo Sylvie GoubinI

Boris pahor au camp du Struthof en 2009 lors de mon tournage. Photo Sylvie GoubinI

Il y avait un camp de concentration nazi en France : celui de Struthof Natzweiler. Il est devenu « le Centre européen du résistant déporté ». Inauguré le 3 novembre 2005 par le Président de la République française, Jacques Chirac, il rend hommage à tous ceux qui, partout en Europe, ont lutté contre l’oppression. Il est le vecteur de l’histoire et de la mémoire de la déportation et des Résistances européennes.

http://www.struthof.fr/fr/accueil/

Sur France Inrer on parle de ce camp du Struthof :

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1038527

Quelques articles à propos du film :

http://blogs.mediapart.fr/blog/alicia-deys/081014/boris-pahor-un-sommet-d-humanite
http://www.humanite.fr/boris-pahor-portrait-dun-homme-libre-554108
http://www.pogledi.si/ljudje/boris-pahor-ambasador-strpnosti-dolgozivosti

Un portrait sur France Inter en juin 2014 :

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=922882

Arrêté à Trieste, voilà la carte des camps dans lesquels Boris Pahor a été interné.

Arrêté à Trieste, voilà la carte des camps dans lesquels Boris Pahor a été interné.

Boris Pahor revient de Bergen Belsen avec deux de ses camarades des camps à travers la Hollande, la Belgique, jusqu’à Lille. Il raconte ce moment incroyable dans une nouvelle qui s’appelle « le berceau du monde » et que vous pouvez acheter via ce lien.

http://www.blockbookster.com/StoryLab/Boris-Pahor/Le-berceau-du-monde/Interview

Boris Pahor se fait tirer le portrait avec sa veste de déporté à Lille avant de la quitter définitivement.

Boris Pahor décide de se faire photographier avec sa veste de déporté à Lille avant de la quitter définitivement !

IL FAUT LIRE D’URGENCE SON « PELERIN PARMI LES OMBRES » ré-édité en poche.
Stéphane Hessel et Boris Pahor se sont croisés dans le camp de Dora où ils ont été internés tous les deux. Ils ne se sont pas vus à ce moment-là, mais ont souhaité le faire pendant le temps de mon tournage.
J’ai voulu filmer évidemment une de leur rencontre très émouvante à Paris à la Maison de l’Amérique latine… Un extrait de ce moment apparaît dans le montage de mon film de 98 minutes.

Stéphane Hessel brandit le "Pelerin parmi les ombres" de Boris Pahor dans son édition originale de 1990 de La Table Ronde

Stéphane Hessel brandit le « Pelerin parmi les ombres » de Boris Pahor dans son édition originale de 1990 à « La Table Ronde »

 La carte de déporté, délivrée par la France, à Boris Pahor qui sera soigné pendant deux ans en France au sanatorium de Villiers sur Marne.

La carte de déporté, délivrée par la France, à Boris Pahor qui sera soigné pendant deux ans en France au sanatorium de Villiers sur Marne.

LA MEMOIRE DES ATROCITÉS NAZIS DOIT PERDURER AU-DELÀ DU 27 JANVIER.LISEZ « Pelerin parmi les ombres », le récit de la captivité de Boris Pahor, écrivain de Trieste, au camp nazi du Struthof en France ! SOUTENEZ MON FILM « BORIS PAHOR, PORTRAIT D’UN HOMME LIBRE » QUI RELAIE LE TEMOIGNAGE DE CET HOMME HORS DU COMMUN !

Boris Pahor revient dans le camp du Struthof lors de mon tournage en février 2009. Photo Sylvie Goubin.I

Boris Pahor revient dans le camp du Struthof lors de mon tournage en février 2009. Photo Sylvie Goubin.I

Lisez aussi tous les articles précédemment publiés concernant mon travail sur ce film et les récits des avant-premières.

Boris Pahor au camp du Struthof et Fabienne Issartel pendant le tournage en 2009. Photo Sylvie Goubin.

Boris Pahor au camp du Struthof et Fabienne Issartel pendant le tournage en 2009. Photo Sylvie Goubin.

A travers ce film, et aujourd’hui, 27 janvier, je veux rendre hommage à toutes les victimes des atrocités nazis : les juifs génocidés de toute l’Europe, les tziganes, les homosexuels, les communistes et tous les résistants européens du triangle rouge. Il faut toujours se souvenir !
Boris Pahor va se recueuillir à chacun de ses passages à Paris au Mémorial de la Shoah.

Boris Pahor au camp du Struthof pendant mon tournage en 2009. Photo Sylvie Goubin.

Boris Pahor au camp du Struthof pendant mon tournage en 2009. Photo Sylvie Goubin.

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MON “ Boris Pahor, portrait d’un homme libre ” A ETE PROJETÉ À PARIS EN AVANT-PREMIÈRE. Salle comble et enthousiasme général ! Je suis ravie !

Un portrait de Boris Pahor et de Fabienne Issartel, mars 2014, vu par Slobodan Obrenic

Un portrait de Boris Pahor et de Fabienne Issartel,en mars 2014, vu par Slobodan Obrenic à Ljubljana

VOILA UN ARTICLE DANS LE FIGARO LITTÉRAIRE DE CETTE SEMAINE (19 juin) DE THIERRY CLERMONT, QUI ÉTAIT PRÉSENT À LA PROJECTION DE MON DOCUMENTAIRE SAMEDI DERNIER !

Cliquez sur ce lien pour le lire :
─ìlanek B Pahor v FIGARO LITTERAIRE

Mes chers spectateurs au cinéma Saint-André-des-Arts samedi matin 14 juin 2014, venus rencontrer Boris Pahor dans mon film et en vrai ! Photo Arnaud Baumann. Tous droits réservés.

Mes chers spectateurs au cinéma Saint-André-des-Arts samedi matin 14 juin 2014, venus rencontrer Boris Pahor dans mon film et en vrai !
Photo Arnaud Baumann. Tous droits réservés.

A l'entrée dans la salle. De gauche à droite au fond : Pacôme Thiellement, Jacky Berroyer, Delfeil de Ton et sa femme Renée, nous saluent. Photo Arnaud Baumann. Tous droits réservés.

A l’entrée dans la salle. De gauche à droite au fond : Pacôme Thiellement, Jacky Berroyer, Delfeil de Ton et sa femme Renée, nous saluent. Photo Arnaud Baumann. Tous droits réservés.

l’affiche du film par Slobodan Obrenic.

Il reste encore quelques affiches imprimées « collectors » de l’événement… En faire la demande auprès de la réalisatrice (fabienne.issartel@wanadoo.fr)

Boris Pahor sur France Inter :
Vous pouvez réécoutez BORIS PAHOR SUR FRANCE INTER DANS LA MARCHE DE L’HISTOIRE du VENDREDI 27 JUIN DE 13 h 30 à 14 h :
http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-l-histoire-le-temoin-du-vendredi-boris-pahor-de-l-autriche-hongrie-a-la-yougos

CLIQUEZ ICI POUR ÉCOUTER ET VOIR BORIS PAHOR AU PARLEMENT EUROPÉEN, FILMÉ ET MIS EN LIGNE SUR MON VIMEO IL Y A 7 MOIS :
http://vimeo.com/77903018

Boris Pahor et moi Fabienne à l'issue de la projection du documentaire, samedi 14 juin au cinéma Saint-André-des -Arts. Photo Arnaud Baumann. Tous droits réservés.

Boris Pahor et moi Fabienne à l’issue de la projection du documentaire, samedi 14 juin au cinéma Saint-André-des -Arts.
Photo Arnaud Baumann. Tous droits réservés.

La PROJECTION EN AVANT-PREMIÈRE DU FILM “ Boris Pahor, portrait d’un homme libre ”, 98 minutes : c’était le samedi 14 juin 2014 à 11H15, au cinéma “ LE SAINT ANDRÉ DES ARTS ” !

Evénement organisé grâce au soutien de l’Ambassade de Slovénie, des éditions “ Pierre Guillaume de Roux “ et de“ La Table Ronde “.

EN PRÉSENCE DE BORIS PAHOR !

Boris Pahor et Liza Japelj de l'Ambassade de Slovénie, arrive au cinéma Saint-Adré-des Arts le 14 juin 2014

Boris Pahor et Liza Japelj de l’Ambassade de Slovénie, arrivent au cinéma Saint-Adré-des Arts le 14 juin 2014. Photo Patrice Issartel

Boris Pahor est reparti à Trieste chez lui dimanche.

Boris Pahor à son arrivée à Paris le 12 juin 2014 et Liza Japelj de l'Ambassade de Slovénie.

Boris Pahor à son arrivée à Paris le 12 juin 2014 et Liza Japelj de l’Ambassade de Slovénie.

L’annonce de la projection par le Nouvel Observateur :
http://bibliobs.nouvelobs.com/agenda/20140529.OBS8905/14-juin-2014-boris-pahor-portrait-d-un-homme-libre-75006.html

Et voilà des articles en slovène :

http://www.ljnovice.com/default.asp?podrocje=37&menu=37&novica=192654

http://www.rtvslo.si/kultura/drugo/svobodni-moz-boris-pahor-dan-drzavnosti-praznoval-s-slovenci-v-parizu/339479

Les articles reprennent des éléments du communiqué de l’Ambassade de Slovénie dont voilà une traduction :
Avant-première de Boris Pahor – portrait d’un homme libre à Paris
Samedi 14 juin 2014 au cinéma Le Saint-André des Arts à Paris le long-métrage documentaire de réalisatrice Fabienne Issartel sur la vie de l’écrivain slovène de Trieste a été projeté. Nombre de représentants de la République des Lettres sont venus honorer de leur présence Boris Pahor, venu tout spécialement pour l’occasion. Après la projection, le héros centenaire s’est adressé à la salle en disant que le thème n’était pas tant lui-même que les trois totalitarismes qui ont ravagé le XXème siècle. Il a insisté sur le rôle des déportés politiques qui, contrairement aux victimes de la Shoah, s’étaient retrouvés dans les camps pour actes de résistance et lutte pour la liberté.
Le film a été très bien reçu: un documentaire de l’avis général clair et bien documenté qui grâce au parti pris personnel de la réalisatrice est allé droit au cœur des spectateurs. Fabienne Issartel a réussi le défi d’englober en 98 minutes un siècle d’existence avec tous ses rebondissements, depuis l’incendie du Palais slovène de Trieste par les fascistes en 1920 jusqu’aux séjours dans divers camps de concentration nazis, le sanatorium et la résurrection par l’amour en France, la revue Le Golfe (éditée pendant 30 ans à Trieste, elle offrait un bol d’air à l’intelligentsia slovène) l’affaire Kocbek, la défense des langues régionales en Europe et jusqu’au dernier livre présenté à Ljubljana en 2012.
La réalisatrice française Fabienne Issartel qui tourne régulièrement des documentaires pour la télévision publique, s’est mise à partir de 2008 à suivre « comme une ombre » notre écrivain dans tous ses déplacements en France – écoles, soirées littéraires, festivals. Elle l’a visité à Trieste, a grimpé avec lui sur le Karst et au Mont Nanos, a suivi sa consécration à Ljubljana à la sortie de son livre Knjiga o Radi… Le résultat est un résumé frappant de la vie et de l’œuvre de l’auteur triestin. Par un heureux hasard, elle est venue chez lui à Trieste pour la première fois exactement le jour où le quotidien Repubblica a publié un grand article à son sujet, révélant aux Italiens non seulement l’homme et sa littérature, mais aussi l’existence d’une communauté slovène à leur frontière orientale. Le documentaire reprend les discours de Pahor sur les heures sombres de l’histoire slovène, en insistant sur le fascisme qui est né à Trieste et qui a fait ses premières armes en y terrorisant sa communauté, chapitre parfaitement inconnu pour le public français. La caméra l’a suivi lors de sa visite au Centre européen du déporté politique sur le site du camp alsacien de Natzweiler-Struthof. La réalisatrice retourne souvent au passé, expliqué à l’aide des cartes pour plus de clarté, sur la place Oberdan, lieu d’incendie du Palais slovène par les chemises noires, moment où la vie du petit Boris a basculé. Elle a enregistré sur la pellicule la dernière partie de la vie de Pahor, période où l’écrivain localement connu se métamorphose en ambassadeur européen de la mémoire, de la justice, de l’éthique, mais aussi de l’amour. Ainsi, le documentaire accède au statut de testament, légué en plus de sa littérature aux générations futures.
A la matinée de samedi, bien de ses collègues écrivains, journalistes et éditeurs ont répondu présents pour rendre hommage au doyen des Citoyens européens: Christiane Hessel, veuve de Stéphane, auteur d’Indignez-vous et camarade de Boris dans le camp de Dora, Sylvestre Clancier, le président d’honneur du PEN français, Pierre-Guillaume de Roux, Delfeil de Ton, René de Ceccatty, Raphael Sorin, Thierry Clermont, Elisabeth Barillé, Pacôme Thiellement… Se sont déplacés également le photographe Evgen Bavcar, le philosophe Edvard Kovač et la famille Pilon au grand complet, les descendants du Montparnos slovène Veno Pilon, chez qui Boris avait trouvé son premier refuge à Paris aux temps jadis. Le centenaire triestin a donné également quelques entretiens, au Figaro, à la Revue des Deux Mondes et à Cassandre.
Le communiqué officiel de l’Ambassade de Slovénie

Les retrouvailles de Boris Pahor et de Blandine de Caunes des éditions Phébus. Photo Arnaud Baumann. Tous droits réservés.

Les retrouvailles de Boris Pahor et de Blandine de Caunes des éditions Phébus. Photo Arnaud Baumann. Tous droits réservés.

L'écrivain Boris Pahor chez lui à Trieste en 2009

L’écrivain Boris Pahor chez lui à Trieste en 2009

Une signature des ouvrages de Boris Pahor a eu lieu à l’issue de la projection ! Boris Pahor a dédicacé sans relâche une centaine d’ouvrages pendant 3 heures, sans boire ni manger

Boris Pahor dédicace un de ses ouvrages à Christel Baras au bistrot Saint André le 14 juin 2014. Photo Arnaud Baumann. Tous droits réservés.

Boris Pahor dédicace un de ses ouvrages à Christel Baras au bistrot Saint André le 14 juin 2014.
Photo Arnaud Baumann. Tous droits réservés.

Vous pouvez commander les livres de Boris Pahor auprès de Xavier de Marchis, de la librairie « Contretemps », rue Clerc qui était présent à l’avant première du documentaire sur Boris.

Boris Pahor signe son dernier ouvrage paru en France aux éditions Pierre Guillaume de Roux. Le 14 juin 2014 au bistrot Saint André. Photo Arnaud Baumann. Tous droits réservés.

Boris Pahor signe son dernier ouvrage paru en France aux éditions Pierre Guillaume de Roux. Le 14 juin 2014 au bistrot Saint André.
Photo Arnaud Baumann. Tous droits réservés.

Boris Pahor et Cristina firla le 14 juin au bistrot Saint André. Photo François Carton.

Boris Pahor et Cristina firla le 14 juin au bistrot Saint André.
Photo François Carton.

Boris Pahor dédicace ses livres à de très jeunes lecteurs à Nantes

Boris Pahor dédicace ses livres à de très jeunes lecteurs à Nantes en 2009

Un verre de l’amitié a été servi pendant les signatures grâce à l’aimable concours de Mme Marjana Gult.
Un grand merci à elle !

Madame Marjana Gult

Madame Marjana Gult au bistrot Saint André

Cliquez ici pour visualiser le flyer officiel de l’événement :

avant-première Boris Pahor Paris

L'artiste Evgen Bavcar et Andrée Lück-Gaye, traductrice des principaux ouvrages de Boris Pahor, à la sortie de la projection du 14 juin.

L’artiste Evgen Bavcar et Andrée Lück-Gaye, traductrice des principaux ouvrages de Boris Pahor, à la sortie de la projection du 14 juin.

HISTOIRE D’UN HOMME & HISTOIRE D’UN FILM !

Boris pahor a enlevé ses lunettes pour consulter son vieux dictionnaire italien/slovène qui date du temps du fascisme.

Boris pahor a enlevé ses lunettes pour consulter son vieux dictionnaire italien/slovène qui date du temps du fascisme.

“ Le documentaire « Boris Pahor, portrait d’un homme libre » donne la parole au grand écrivain slovène de Trieste, Boris Pahor, qui aura bientôt 101 ans. Cet européen humaniste, rescapé des camps, et qui a traversé le siècle, nous livre dans ce film sa vision d’un monde où, pour gagner sa liberté, il a dû sans arrêt lutter contre les totalitarismes qui ont croisé sa vie. Tout commence à Trieste en 1920 quand il voit enfant les “ Chemises Noires “ de Mussolini mettre le feu à la Maison de la Culture Slovène tout près de chez lui. Puis on lui interdit de parler sa langue slovène. Le petit Boris doit devenir italien de force. Ce traumatisme sera le moteur de son existence. Toute fumée ensuite, et jusqu’aux rougeoiements le soir dans le ciel de Trieste, lui rappelleront sans cesse que l’incendie lui a volé son âme. C’est avec la culture justement et sa machine à écrire qu’il participe auprès des siens – les Slovènes – à la résistance contre le fascisme, le nazisme, puis plus tard, le communisme de Tito. Il sera conduit pour cela, après 43, dans les camps nazis. Interné entre autre en France au camp du Struthof, il ne devra sa survie qu’à sa capacité à parler de nombreuses langues étrangères et notamment l’allemand. Son récit des camps, « Pèlerin parmi les ombres », publié d’abord en France en 90, est souvent comparé à celui de Primo Levi “ Si c’est un homme “. De retour à Trieste, après la guerre, il dirige une revue littéraire engagée – “ Zaliv “ ( Le Golf ) – qui est acheminé clandestinement vers la Yougoslavie, redonnant du souffle à ceux auxquels on a muselé la parole derrière le rideau de fer. Il paye cher sa liberté. Boycotté d’un côté en tant que slovène par les intellectuels de la communauté italienne de Trieste, il est aussi interdit de séjour de l’autre, par la Slovénie de Tito. Il passe ainsi une grande partie de son existence dans l’anonymat. Professeur de littérature italienne pour gagner sa vie, il poursuit pourtant inlassablement son travail d’écrivain dans la cave de sa maison ou dans la solitude du plateau du Karst.

Boris Pahor et sa chère machine à écrire !

Boris Pahor et sa chère machine à écrire !

“ Reconquérir dans ma langue mon pays : c’est la première liberté que je me suis donnée ! “, dit Boris Pahor. En 2008, après voir lu ses ouvrages traduits en français, je décide d’aller lui rendre visite chez lui à Trieste. Je suis tout de suite fascinée par son étonnante énergie ! Boris Pahor me raconte alors son histoire, par bribes, dans un excellent français. Au récit de sa vie se superpose naturellement, l’autre histoire : celle de nos rencontres entre 2008 et 2013. Je filme souvent seule, persuadée que je dois faire ce film. Que ce soit avec Stéphane Hessel à Paris, au camp du Struthof dans les Vosges, chez lui à Trieste, ou à Bruxelles pour la remise d’une médaille du Citoyen Européen, Boris Pahor est toujours le même, préoccupé de vérité et de justice.

Boris Pahor et Raphaël Sorin à Nantes en 2009

Boris Pahor et Raphaël Sorin à Nantes en 2009


C’est un message de mémoire qu’il nous donne, mais aussi d’amour pour l’humanité. Car il aime à dire que l’amour l’a sauvé de tout. Son amour pour les femmes, pour « la Femme », transparaît partout dans son oeuvre dans des pages très sensuelles. Son amour pour la vie se lit aussi en direct, dans ses yeux irradiant d’une lumière étrange, quand il aborde à la fin du film dans la brume au sommet du Nanos, l’idée de sa propre disparition. Vivre en homme libre rendrait-il immortel ? »
La réalisatrice.

Boris Pahor au bistrot Saint André après la projection du documentaire "Portrait d'un homme libre", le 14 juin 2014. Une expression rare de mon héros saisie par l'immense photographe Arnaud Baumann. Photo Arnaud Baumann. Tous droits réservés

Boris Pahor au bistrot Saint André après la projection du documentaire « Portrait d’un homme libre », le 14 juin 2014. Une expression rare de mon héros saisie par l’immense photographe Arnaud Baumann.
Photo Arnaud Baumann. Tous droits réservés

Boris Pahor et Fabienne Issartel : Un grand moment de tournage en haut du mont Nanos en Slovénie

Boris Pahor et Fabienne Issartel : Un grand moment de tournage en haut du mont Nanos en Slovénie

Ce film existe enfin grâce à l’engagement complice de professionnels qui croient, comme moi, à la portée universelle du message porté par la parole de cet homme qui a traversé le siècle en homme libre.
Nous avons aujourd’hui bien besoin de son message pour mieux construire notre Europe !

Montage : Slobodan Obrenic, Mixage : Rémi Bourcereau, Etallonnage : Thomas Bertay
Textes littéraires de Boris Pahor dits par Marcel Bozonnet

Et aussi :
Merci à Marine Tadié, Christophe Dumay, Guylène Brunet et Brand Ferro pour m’avoir aidé à filmer.
Merci à Yves Laisné, Philippe Lemenuel et Eric Thébault pour le son.
Merci à Sophie Faudel.
Merci au comédien Marcel Bozonnet pour m’avoir dit « OUI » tout de suite pour l’interprétation des voix off littéraires du film.
Merci à Thomas Bertay pour m’avoir donné accès aux équipements de Sycomore Films.
Merci à Pacôme Thiellement et à Arnaud Baumann pour leur soutient permanent.
Merci à Sylvie Goubin qui m’a accompagnée au camp du Struthof.

L'ingénieur du son et mixeur Rémi Bourcereau (à gauche)  et Slobodan Obrenic (monteur et graphiste) pendant le mixage du film devant les locaux de Sycomore Films.

L’ingénieur du son et mixeur Rémi Bourcereau (à gauche) et Slobodan Obrenic (monteur et graphiste) pendant le mixage du film devant les locaux de Sycomore Films.

Thomas Bertay chez lui à Sycomore Films, a réalisé l'étallonnage du film. Photo Arnaud Baumann.

Thomas Bertay chez lui à Sycomore Films, a réalisé l’étallonnage du film. Photo Arnaud Baumann.

Les textes littéraires des oeuvres de Boris Pahor en voix off dans le film sont dîts par le magnifique comédien Marcel Bozonnet. Merci à lui !   Photo tous droits réservés.

Les textes littéraires des oeuvres de Boris Pahor en voix off dans le film sont dîts par le magnifique comédien Marcel Bozonnet. Merci à lui !
Photo tous droits réservés.

la réalisatrice Guylène Brunet m'a prêté main forte ici pour le tournage de la rencontre Boris Pahor et Stéphane Hessel, et m'a accompagné à Bruxelles pour la remise à notre héros de la médaille du citoyen européen.

la réalisatrice Guylène Brunet m’a prêté main forte ici pour le tournage de la rencontre « Boris Pahor – Stéphane Hessel », et m’a accompagnée à Bruxelles pour la remise à notre héros de la Médaille du Citoyen européen en 2013.

L'équipe de Petra Pan film production m'a aidé pour un tournage à Trieste en 2009. A gauche le directeur de la photo Brand Ferro. A droite son frère Pablo. De dos à droite : la réalisatrice Petra Seliskar.

L’équipe de Petra Pan film production de Ljubljana m’a aidée pour un tournage de Boris Pahor à Trieste en 2009. A gauche le directeur de la photo Brand Ferro. A droite son frère Pablo. De dos à droite : la réalisatrice Petra Seliskar.

La directrice de la photo Marine Tadié filme Boris Pahor et Antonia Bernard dans le train entre Melun et Paris en 2009.

La directrice de la photo Marine Tadié filme Boris Pahor et Antonia Bernard dans le train entre Melun et Paris en 2009.

La photographe Sylvie Goubin m'a accompagnée pendant quatre jours lors de mon tournage au camp du Struthoff dans les Vosges en novembre 2009. Photo Sylvie Goubin.

La photographe Sylvie Goubin m’a accompagnée pendant quatre jours lors de mon tournage au camp du Struthoff dans les Vosges en novembre 2009. Photo Sylvie Goubin.

L'ingénieur du son Yves Laisné à gauche), les directeurs de la photo Christophe Dumay (au centre) et Marine Tadié (à droite) au théâtre de l'Odéon pour la rencontre Imre Kertesz Boris Pahor en janvier 2009.

L’ingénieur du son Yves Laisné (à gauche), les directeurs de la photo Christophe Dumay (au centre) et Marine Tadié (à droite) au théâtre de l’Odéon pour la rencontre « Imre Kertesz – Boris Pahor » en janvier 2009.

ON PARLE DE BORIS PAHOR DANS TOUTE L’EUROPE !

Boris Pahor et la tasse de café le 14 juin 2014 au Bistrt Saint André. Photo Laurent Charpentier.

Boris Pahor et la tasse de café le 14 juin 2014 au Bistrt Saint André. Photo Laurent Charpentier.

ITALIE :
Le 14 juillet 2014 :
http://cultura.panorama.it/libri/pahor-shoah-letteratura-bompiani-trieste

http://www.spoletonline.com/?page=articolo&id=148475

ALLEMAGNE :
http://www.welt.de/kultur/literarischewelt/article129539291/Europa-ist-Antwort-auf-Problem-der-Nationalitaet.html

SLOVENIE : un article de la télévision slovène qui relate son passage récent en Allemagne et aussi la projection parisienne.
http://www.rtvslo.si/kultura/drugo/boris-pahor-gost-spominske-razstave-o-slovenskih-zrtvah-fasizma/340341

ESPAGNE :
http://blogs.cadenaser.com/como-esta-el-mundo/boris-pahor-102-anos-en-la-ser-hay-que-terminar-con-los-nuevos-campos-de-concentracion-o-vamos-otra-guerra-mundial/330

Boris Pahor aime les femmes et elles le lui rendent bien. Photo Laurent Charpentier.

Boris Pahor aime les femmes et elles le lui rendent bien. Photo Laurent Charpentier.

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UN PETIT MOMENT DE GLOIRE !

Voilà un petit moment de gloire dans ma modeste existence de réalisatrice de documentaires : des projections, un prix, deux avant-premières… Deux films, deux hommes libres, Jean Lacombe et Boris Pahor, qui m’ont porté chance.
Je suis donc dans tous mes états, mais heureuse !

La réalisatrice Fabienne Issartel à Ljubljana, Slovénie le 31 mars 2014

La réalisatrice Fabienne Issartel à Ljubljana, Slovénie le 31 mars 2014

Une projection à Niort !

L'affiche du festival DOCS D'ICI 2014

L’affiche du festival DOCS D’ICI 2014

Le 8 avril mon documentaire sur « Jean Lacombe » était encore à l’honneur dans DOCS D’ICI A 10 h 45 A Niort :
Cliquez ici pour le programme : http://poitou-charentes.france3.fr/docs-d-ici

Le catalogue complet de la manifestation :

Le navigateur solitaire  Jean Lacombe en 1960

Le navigateur solitaire Jean Lacombe en 1960

Un article en anglais à propos de la première OSTAR à laquelle participa Jean Lacombe en 1960 :
http://www.valhowells.com/skippers.html

Un extrait de 5 minutes du début du film :
http://www.dailymotion.com/video/x1kx06j_moi-jean-lacombe-marin-et-cineaste-extrait_tv

La couverture de la revue BATEAUX avec Jean Lacombe sur son Golif des chantiers Jouët, le premier bateau de paisance en polyester :

Jean Lacombe sur son Golif pour la 2ème OSTAR

Jean Lacombe sur son Golif pour la 2ème OSTAR

La jaquette du film. Cliquez ici :
Jaquette_DVD_Lacombe-1

BELLE PROJECTION DE « MOI JEAN LACOMBE MARIN ET CINÉASTE » A L’EDEN THEÂTRE DE LA CIOTAT LE 23 MARS

cinephiles-la provence 29.03.14

La calanque de Figuerolle à la Ciotat le 24 mars

La calanque de Figuerolle à la Ciotat le 24 mars

Le débat après la projection de "Moi Jean lacombe" à l'Eden Théâtre de la Ciotat

Le débat après la projection de « Moi Jean lacombe » à l’Eden Théâtre de la Ciotat

REMISE DU PRIX « MEMOIRES DE LA MER » À LA Maison des Travaux Publics, rue de Berri, le 24 mars 2014
Le dossier de presse :
Dossier Presse Mémoires de la mer 2014 annonce des lauréats-1

Remise du prix du film "Mémoires de la mer" 2014, décerné par La Corderie Royale de Rochefort, à Fabienne Issartel.

Remise du prix du film « Mémoires de la mer » 2014, décerné par La Corderie Royale de Rochefort, à Fabienne Issartel.

Remise du prix "Mémoires de la mer". Le buffet. De gauche à droite, Yann Dhenin, mon producteur, Melwin Israël, musicien, Juliette Guichard, architecte et Ariane Issartel, violoncelliste qui a composé la musique du film.

Remise du prix « Mémoires de la mer ». Le buffet. De gauche à droite, Yann Dhenin, mon producteur, Melwin Israël, musicien, Juliette Guichard, architecte et Ariane Issartel, violoncelliste qui a composé la musique du film.

AVANT-PREMIÈRE INTERNATIONALE A Trieste de « BORIS PAHOR, PORTRAIT D’UN HOMME LIBRE » le 28 mars

Le Musée d'art moderne Revoltella à Trieste où a eu lieu la projection de l'avant première de mon film sur Boris Pahor.

Le Musée d’art moderne Revoltella à Trieste où a eu lieu la projection de l’avant première de mon film sur Boris Pahor.

L'article annonçant la projection de "Boris Pahor portrait d'un homme libre" dans le quotien de Trieste "Le Picolo"

L’article annonçant la projection de « Boris Pahor portrait d’un homme libre » dans le quotien de Trieste « Le Picolo »


L'auditoire attentif à l'avvant première internationale du documentaire "Boris Pahor portrait d'un homme libre", le 28 mars, organisé par l'Alliance française.

L’auditoire attentif à l’avvant première internationale du documentaire « Boris Pahor portrait d’un homme libre », le 28 mars, organisé par l’Alliance française.

Boris Pahor et Fabienne Issartel présentent le film "Boris Pahor, portrait d'un homme libre", 28 mars 2014

Boris Pahor et Fabienne Issartel présentent le film « Boris Pahor, portrait d’un homme libre », 28 mars 2014

http://www.informatrieste.eu/articoli/?x=entry:entry140327-113937

Un article dans le quotidien slovène de Trieste Primorski, à prpos de l'avant première du film "Boris Pahor, portrait d'un homme libre"

Un article dans le quotidien slovène de Trieste Primorski, à prpos de l’avant première du film « Boris Pahor, portrait d’un homme libre »

LE PORTRAIT D’UN HOMME LIBRE QUI CROIT AU POUVOIR DE L’AMOUR
Dans les yeux de Fabienne Issartel Boris Pahor est un héros . La réalisatrice française ce vendredi l’a dit très clairement avec sa voix de velours profonde aux gens qui s’étaient rassemblés dans l’auditorium du Musée de Trieste Revoltella pour la première de son documentaire « Boris Pahor : portrait D’UN homme libre » qui a été filmé pendant cinq ans.
Du film se dégage une sincère admiration de la brune Fabienne pour ce bel écrivain à travers ses romans , et puis aussi à travers de nombreuses rencontres personnelles . Elle prend le train pour Trieste pour la première fois en Janvier 2008 , quand Boris Pahor était encore presque inconnu en Italie , et termine en octobre dernier à Bruxelles , avec sa remise du prix citoyen de l’Europe où on le voit ouvertement dire au Président du Parlement européen Martin Schulz que l’Europe doit être plus attentive aux combattants de la liberté contemporains qui meurent dans la mer Méditerranée . Il parle aussi de la nécessité pour l’Europe de créer « un conseil de l’éthique ».
Entre ces deux moments on découvre des photos de famille, entrelacées avec des images d’archives, les extraits de ses romans, Trieste et la mer, et ses rapports avec Albert Camus et Drago Jančar . L’histoire ne suit pas un ordre chronologique. Passé et présent sont constamment entremêlés : de la maison de la culture slovène en feu, on arrive à Paris , où Pierre- Guillaume de Roux explique pourquoi en 1990, il est le premier éditeur étranger de « Nécropola » (« Pélerin parmi les ombres »). On passe des camps nazis , à Ljubljana , où Pahor fête son 99ème anniversaire,en présentant « son livre de Rada », hommage à sa femme, et dans lequel il parle aussi de ses maîtresses.
Pahor avec sincérité désarme presque le spectateur lorsque, par exemple, il mime le premier baiser avec Danica Tomažič ou qu’il reconnait vouloir encore caresser à son âge le corps de la femme . « Toute ma vie, j’ai admiré le corps humain » , dit l’auteur qui a vu ces mêmes corps brûler dans les fours crématoires. La culpabilité qui a marqué la majorité des rapatriés des camps , il l’a dépassé avec l’aide de l’amour . Il a cette conviction que même quelqu’un qui est nu dans le gel des baraques du camp du Struthof Narzweiler peut se sauver avec l’aide de l’amour et croire encore en la vie.
(Traduction française approximative)

Un portrait de Boris Pahor et de Fabienne Issartel, mars 2014, vu par Slobodan Obrenic

Un portrait de Boris Pahor et de Fabienne Issartel, mars 2014, vu par Slobodan Obrenic

Slobodan Obrenic m’a prêté main forte tous ces derniers mois pour terminer le montage du film. Il m’a accompagnée dans ces belles et émouvantes aventures en Italie et en Slovénie pour les deux avant premières de : « Boris Pahor, portrait d’un homme libre ». Boris Pahor était chaque fois à nos côtés à Trieste et à Ljubljana ! C’était magique.

Slobodan Obrenic sur la jetée de Trieste

Slobodan Obrenic sur la jetée de Trieste

Une deuxième avant-première a lieu quelques jours après à Ljubljlana en Slovénie le 31 mars !

Avant première du film "Boris Pahor, portrait d'un homme libre" à Ljubljana

Avant première du film « Boris Pahor, portrait d’un homme libre » à Ljubljana

Un article en slovène paru dans un magazine culturel bi-mensuel de Ljubljana :
Cliquez ici si vous comprenez le slovène :
http://www.pogledi.si/ljudje/boris-pahor-ambasador-strpnosti-dolgozivosti

Et, tiens, tiens, que vois-je par hasard sous ma fenêtre à Trieste ???

Je découvre des anges sous ma fenêtre dans mon appartement de Trieste... Fabienne Issartel. Mars 2014

Je découvre des anges sous ma fenêtre dans mon appartement de Trieste… Fabienne Issartel. Mars 2014

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